Des responsables de clubs de basketball de Mutsamudu ont, à plusieurs reprises tout au long de cette semaine, souhaité intervenir dans les médias pour «dénoncer» la situation «chaotique», selon eux, que travers la discipline à Ndzuani.Mardi dernier, ils ont tenu une conférence de presse au stade de Misiri, au cours de laquelle ils ont fait part de leur «inquiétude», parfois avec des mots durs, au sujet de l’élection du prochain bureau de la Fédération comorienne de basket.
Vendredi, c’est un candidat à cette élection qui a fini par se désister, qui, à son tour, a convoqué la presse pour donner les raisons de son acte.
«Huit clubs sur onze m’ont désigné pour briguer ce poste. Mais à la fin l’on apprend que six de ces formations sont exclues du vote. C’est donc une mascarade annoncée. Certaines personnes sont là et ne veulent pas partir, ce sera donc juste une formalité», estime Tissir Bacar Kassim, un candidat qui s’est retiré au poste de vice-président de l’instance.
«Le basket anjouanais court un danger. Il est pris en otage par un groupe de gens. Je pense au Cosic [Comité olympique et sportif des îles Comores], dont le rôle est de veiller au bon fonctionnement des choses, mais qui laisse faire», poursuit-il avant de conclure que le basket anjouanais n’a pas l’intention de se laisser «diriger par des gens qui n’ont rien fait durant leur mandat à part semer les conflit et la division».Il semble, d’après le narratif qui revient sans cesse dans le langage des «contestataires», que le basket anjouanais est livré à lui-même.
Que le championnat ne serait pas dirigé par des personnes suffisamment «sérieuses», et serait donc émaillé de nombreuses irrégularités. C’est ainsi que le dernier championnat n’est même pas allé à son terme, «à cause de malentendus entre clubs que ni la ligue ni la fédération ne sont parvenues à résoudre», croit-il savoir. Dans ces conditions, ce serait ces mêmes dirigeants du basket national qui chercheraient tout simplement à renouveler leur mandat de quatre ans.Le Cosic et le ministre des Sports, qui auraient été officiellement saisis par courriers sur cette situation, n’auraient pas réagi.
