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Le manager des Coelacanthes : «Je ne vais pas changer ma façon de faire mais juste l’adapter à notre équipe»

Le manager des Coelacanthes : «Je ne vais pas changer ma façon de faire mais juste l’adapter à notre équipe»

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Nommé fin juillet au poste de manager général des Coelacanthes, El Hadad Himidi revient sur sa mission avec l’équipe du Sénégal et s’étend sur ses principaux objectifs avec les Coelacanthes. Le successeur de Ben Amir Saadi croit à en l’avenir de l’équipe nationale qu’il compte faire progresser grâce à son “expertise en management”.

 


Vous êtes à votre premier mandat de manager général de la sélection de football des Comores. Qu’est-ce que cela vous fait de travailler avec l’équipe de votre pays d’origine?


 

C’est une grande fierté. Mais j’ai aussi la conscience du devoir et de l’engagement que cela implique. Nul n’est prophète en son pays, il va, vite, falloir que je prenne mes marques afin de contribuer au mieux à la poursuite du progrès de notre football. Un travail considérable qui a été réalisé ces dernières années, il faut s’en inspirer et aller dans ce sens.


Avec vos sept ans d’expérience aux services des Lions de Téranga, quels sont vos principaux objectifs avec les Coelacanthes?


 

C’est bien de parler d’objectif car c’est ce qui permet de mesurer le progrès réalisés. Il y a les échéances importantes à venir. Il va falloir œuvrer en conséquence pour rendre accessible la bonne performance de notre équipe nationale. Trouver les meilleures équations organisationnelles pour que nos joueurs parviennent au succès. Ce n’est pas toujours facile d’optimiser en Afrique, car beaucoup de facteurs interfèrent et limites parfois nos chances. Mais cela ne doit pas nous empêcher d’avoir des ambitions, et de tout faire pour se donner les moyens de les atteindre. Il faut commencer à travailler dur et les résultats viendront. Le Sénégal n’est pas devenu la meilleure équipe africaine par hasard. Nous avons dû travailler plus que les autres et revoir certains fonctionnements. Il n’y a donc pas de secret, il nous faudra être toujours autant investi et nous devons continuer à nous mobiliser intensément sur chaque rencontre. Les Coelacanthes ont grandi à force de travail de rigueur et d’abnégation. Il faut entretenir cet état d’esprit.


Votre premier challenge sera la préparation de la double confrontation entre les Comores et le Togo en septembre prochain. Comment compter vous aborder le staff technique et des joueurs habitués à la stratégie et au management de votre prédecesseur?


 

Vous me donnez, là, une belle occasion de saluer l’œuvre de Ben Amir Saadi qui durant son magistère a su défier les statistiques en montrant au monde qui nous étions. Il faut rendre à César ce qui lui appartient. Mettre les joueurs dans les meilleures conditions suppose une vraie compréhension des enjeux humains et managériaux. Le footballeur comorien a nettement évolué et Ben Amir y est pour quelque chose. Nos instances fédérales œuvrent également pour faire grandir chaque jour notre football, sans complexe et avec une réelle détermination. Je sais que le président de la fédération Saïd Ali Saïd Athouman accorde un intérêt majeur à la cohérence et encourage une vraie dynamique au sein de la fédération. Nous avons des joueurs professionnels, habitués à de véritables exigences.


Quel est votre plus grande inspiration dans un pays où les enjeux du football sont différents de ceux que vous avez connus?


 

Après avoir accompagné des joueurs comme Sadio Mané ou Kalidou Coulibaly, vous avez une vision claire de ce que peut être les attentes du très haut niveau. Je ne vais pas changer ma façon de faire, juste l’adapter à notre équipe. Nous sommes un des rares pays à faire confiance à l’expertise locale. Nous disposons, avec Amiredine Abdou, d’un sélectionneur qui dispose des atouts essentiels pour l’exigence internationale. Son travail est reconnu auprès de ces confrères. Et pour en avoir souvent parlé avec Aliou Cissé (Le sélectionneur de l’équipe du Sénégal, Ndlr), les prestations des Coelacanthes n’ont laissé personne indiffèrent sur l’échelle continentale.
Il y a un staff déjà très impliqué, et un coach qui connaît très bien son sujet. Nous travaillons déjà tous en bonne intelligence. Il y a une vraie énergie. C’est avant tout un travail d’équipe, personne n’a la science infuse, et chacun peut apprendre de tous. Nous aurons besoin des uns et des autres pour faire grandir les Coelacanthes, et bien plus encore, nous aurons besoin de notre extraordinaire public pour, sans, cesse nous galvaniser

 

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