A l’occasion d’une conférence de presse, hier dimanche 27 octobre dans ses locaux, la Fédération de football des Comores (Ffc) a rendu publique la décision de la Confédération africaine de football (Caf) suite à l’inspection réalisée au stade de Maluzini, fin septembre : le «joyau» sportif comorien ne pourra pas abriter les toutes prochaines rencontres des Coelacanthes.Par le biais de son chargé de communication, Badraoui Ahmed, deux autres sujets ont été abordés.
Pour rappel, la Caf avait dépêché sur place l’inspecteur Emanuel Kandé pour une inspection. Les «nombreux travaux effectués», selon des responsables de la fédération comorienne de la discipline, n’auront donc pas été suffisants pour l’inspecteur de la Caf. Conséquence : les Cœlacanthes, qui devaient accueillir les Aigles de Carthage tunisiens, avaient dû se tourner vers la Cote d’Ivoire pour disputer cette rencontre comptant pour la quatrième journée des éliminatoires.
Les hommes de Stefano Cusin, qui vont devoir se déplacer pour défier, entre autres, les Scorpions de la Gambie lors de la Cinquième journée prévue le 15 novembre, devront donc recevoir Madagascar dans un autre pays que la fédération nationale doit trouver dans les meilleurs délais : «Le président de la Ffc, actuellement à l’étranger, sera de retour ce lundi. Nous allons voir vers quel pays nous tourner. Il y en a plusieurs avec lesquels nos relations sont bonnes», devait déclarer, à ce propos, Badraoui Ahmed.
«Les travaux se poursuivent»
Maluzini n’a pas été retenu parmi les stades classés à la Catégorie 3 et, donc pas habilité à recevoir des rencontres officielles. La Caf, qui considère que le gazon ne répond pas aux normes, avait recommandé à ce que le terrain de jeu soit «nivelé». Une recommandation réalisée, mais tardivement, soit juste après l’inspection.
L’éclairage est, également, remis en cause. «La Caf a promis d’envoyer des experts pour épauler la fédération dans les travaux de rénovation. La fédération, de son coté, a fait appel à Gregori International, un cabinet international référent dans la construction et rénovation des terrains de sports engazonnés et expert en entretien et maintenance des gazons sportifs naturels destinés à recevoir de grandes compétitions internationales», a assuré Badraoui Ahmed.En attendant l’arrivée de ces experts et de ce cabinet, le chargé de communication de la Fcf a assuré que les travaux se poursuivaient que «les herbes sauvages commencent petit à petit à disparaitre et la pelouse à retrouver, petit à petit, sa verdure».
Badraoui Ahmed est, aussi, revenu sur le dernier classement Fifa publié le 24 octobre dernier. Sur ce classement, les Comores ont gagné dix places et se retrouvent à la cent huitième et à la première au niveau de la région du sud-ouest de l’Océan indien. «C’est une grande satisfaction pour nous car cela prouve que beaucoup de progrès ont été réalisés. Il ne faut pas oublier qu’en 2006 nous étions classés 205ème et en 2023, 128ème à ce classement. C’est cette même année que la fédération a décidé de modifier sa stratégie et opter pour une phase de reconstruction. Ce choix a donc porté ses fruits», s’est-il réjoui.
«Patrice Motsepe et nul autre!»
L’autre sujet abordé concerne la 46è Assemblée générale ordinaire de la Caf tenue à Addis-Abeba, mardi 22 octobre dernier. De nombreux médias comoriens en ligne avaient rapporté que dix-sept fédérations sur cinquante-quatre, dont la Fcf, étaient favorables à la candidature du Camerounais Samuel Eto’o à la présidence de la Caf. Selon Badraoui Ahmed, avancer de telles allégations montre que «certains» médias ne maitrisaient pas vraiment les zones géographiques du football continental. «Les Comores se trouvent dans la zone sud de l’Afrique australe. Ce qui signifie que nous ne pouvons que soutenir la candidature de Patrice Motsepe. D’ailleurs, son programme, sa gestion et ses ambitions depuis qu’il est à la tête de la Caf doivent être soutenus, encouragés et poursuivis, pour le bien du football africain», a-t-il annoncé.