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Le ministre des Sports : “Les conflits d’intérêt ne doivent pas constituer des obstacles”

Le ministre des Sports : “Les conflits d’intérêt ne doivent pas constituer des obstacles”

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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A l’occasion d’une seconde rencontre avec les fédérations, Salim Mahamoud a soutenu que la multiplication des conflits d’intérêt entre les dirigeants des instances et des associations sportives était à la base des difficultés actuelles du sport comorien. Il rappelle que sa porte était grande ouverte à ceux qui sont prêts à discuter pour trouver des solutions. Nous devons avancer et ce conflit ne doit pas être un obstacle. Tout le monde a le droit de réclamer ses droits mais en se conformant aux règles en vigueur», a-t-il proposé à ses interlocuteurs.

 

Pour la seconde fois depuis sa nomination à la tête du ministère des Sports, Salim Mahamoud a rencontré les dirigeants des fédérations sportives, hier à la salle de conférence de la Maison de l’Emploi, en présence de la presse.

 


Lire aussi : Le ministre des sports reçoit les responsables des instances : Une vision “prometteuse du développement du sport national”


Dans son introduction, le ministre a soutenu, d’emblée, qu’on pouvait proposer tous les plans possibles et imaginables pour développer le sport mais

 

on aboutira à rien tant que nous ne parlerons pas avec nos cœurs. On doit parler la même langue et avoir la même vision avant de songer à développer le sportif. Sans cette cohésion et le dialogue, nos réunions ne serviront à rien.

 

Une véritable sonnette d’alarme. D’après lui, si le sport fait face à autant de difficultés c’est à cause de la multiplication des conflits d’intérêt entre les dirigeants des instances et des associations sportives. Il en veut pour preuve les conflits actuels entre les fédérations et le Comité national olympique.

«La porte est grandement ouverte à ceux qui sont prêts à en parler. Nous devons avancer et ce conflit ne doit pas être un obstacle. Tout le monde a le droit de réclamer ses droits mais en se conformant aux règles en vigueur», a-t-il proposé à ses interlocuteurs.

Assez avec les intérêts personnels!

A ce propos, le président de la Fédération comorienne de judo, José Chakrina Nourdine Abodo, a suggéré qu’une commission mixte, regroupant des patrons des fédérations et des agents du ministère, “étudie profondément” ce problème. “C’est nous qui avons élu le bureau du Cosic, nous avons donc intérêt de faire en sorte que ce problème soit enfin résolu en nous appuyant sur le dynamisme du ministre pour l’aider dans sa démarche de développement le sport», a-t-il lancé.

Second sujet qui a fait se réunir ce petit monde sportif, c’est la multiplication de certaines fédérations. Un phénomène que le Cosic n’arrive plus à  maitriser. Aujourd’hui, on assiste sur le terrain à des diverses activités de deux fédérations de handball et boxe. De même, le Comité olympique ne reconnait pas la fédération de tennis de table.

A ce sujet précis, le président de la Fédération nationale de tennis, Me Bahassane Ahmed, a souhaité que le ministère aille “un peu plus vite” dans la résolution de ce problème. Il a plaidé, par ailleurs, pour que le ministre garde un “œil particulier” sur les sports individuels avant de lui demander “de se battre pour que le sport soit considéré par l’Etat comme l’éducation, la santé ou l’environnement”. 

Un des doyens des présidents de fédérations, Tourqui Salim, a salué les nouvelles résolutions du ministre Salim Mahamoud et souhaité que ses collègues des instances soient “plus attentifs” à cette autorité publique.

 

C’est une chance que nous avons aujourd’hui de voir le gouvernement nous faire des propositions de développement. C’est une première. Profitons-en et laissons nos conflits d’intérêt à part,

 

a-t-il martelé. Pour sa part, le ministre Salim Mahamoud a annoncé qu’une commission sera créée pour s’occuper de réviser, d’authentifier et examiner les dossiers de chaque fédération.

«Elle va également faire un canevas de proposition de développement des activités sportives que nous allons proposer au Comité international olympique à partir du 20 novembre à Lausanne. Nous devons aller vite afin de profiter du budget de 3 milliards de francs destiné au sport», a conclu le ministre.

Pour ce faire, chaque responsable sportif national droit proposer son plan de développement, qui peut, toutefois, être révisé par ladite commission.


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