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Le président de la fédération de football: «Nous avons fait bonne figure aux éliminatoires de la Can 2023»

Le président de la fédération de football: «Nous avons fait bonne figure aux éliminatoires de la Can 2023»

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Deux semaines après l’élimination des Comores de la course de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, Said Ali Said Athouman soutient que les Coelacanthes étaient tombés dans un groupe «difficile» et avaient disputé cette campagne dans un «contexte très différent» de celui des qualifications de la Can 2021».

 

Qu’est-ce qu’on peut retenir de votre accord de partenariat avec la fédération saoudienne?

C’était le renouvèlement d’une précédente convention grâce à laquelle nous avions bénéficié d’un certains appuis, notamment, la préparation de la phase finale de la Can 2021. Elle nous avait accueillis pour des matchs de l’équipe nationale féminine. Un accord a, également, été signé sur un échange de formations des acteurs du football national.A travers la nouvelle convention, notre homologue saoudien étudie notre demande d’accompagnement par des sponsors susceptibles de soutenir notre fédération. Avec cette convention, nous pouvons organiser des compétitions et des formations avec la fédération saoudienne. Nous pouvons éventuellement la solliciter pour ce qui est d’infrastructures.

Que pensez-vous mettre en place cette saison pour préserver la paix et la sécurité dans les stades?

Voilà un sujet sensible! Notre stratégie consiste à prendre toutes les dispositions pour lutter contre le fléau que constitue la violence dans les stades. Il y va aussi de l’image de notre pays. Ça serait dommage qu’on véhicule une bonne image de notre équipe nationale et du football comorien à l’extérieur, et que ce phénomène vienne mettre à mal tous ces efforts.


Il y a eu des séminaires, des campagnes de sensibilisation, la campagne «Amani et la paix dans les stades» en 2022 qui a porté ses fruits. L’équipe des vétérans de la Ffc bat campagne dans les îles sur le sujet. Nous avons appelé nos commissions juridictionnelles à être intransigeantes dans les décisions qu’elles vont prendre pour sanctionner les auteurs d’actes antisportifs. C’est un travail de longue haleine et il s’agit, malheureusement, d’un phénomène rependu partout dans le monde.

Vous n’avez pas reconduit le sélectionneur Younes Zerdouk, à moins de deux mois des éliminatoires du Mondial 2026. Qui sera donc à la tête des Coelacanthes lors de cette prochaine campagne?


Nous avons eu pas mal de propositions d’entraineurs qualifiés et disposant d’une expérience certaine. Tel que Dominique Carlier qui a entrainé en Ligue 2 française. Nous étions en contact avec l’ancien coach de la Mauritanie, Corentin Martins, qui a, malheureusement, signé avec une équipe d’Algérie. Nous échangeons, actuellement, avec l’ancien sélectionneur du Sud-Soudan, Stefano Cusin, auteur de quelques bons résultats, malgré toutes les difficultés auxquelles il a dû faire face, en allant battre la Rd Congo, et récemment le Kenya à Nairobi. Il a une très grande expérience en Asie, mais aussi en Afrique. Il y a aussi, entre autres, le Croate et ancien sélectionneur du Soudan et du Zimbabwe, Zdravko Lugarosic.La fédération est sollicitée, mais nous prenons le temps de réfléchir. Notre choix portera, notamment, sur les récentes performances du candidat, tout en tenant compte de nos moyens et des conditions. Ce qui est sûr, c’est que nous allons communiquer, dans les prochains jours, le nom du sélectionneur.

Quel bilan faites-vous de la campagne des Coelacanthes, Côte d’Ivoire 2023?
Par rapport à la précédente campagne, un autre contexte s’est imposé. Nous sommes tombés sur le groupe du pays hôte qui était déjà qualifié d’officie. Il y avait, donc, qu’une seule place à prendre et qui est revenue à la championne d’Afrique 2012, la Zambie. C’est une grande Nation de football.Toujours pour ce qui est du contexte, nous avions eu quelques joueurs qui n’étaient pas titulaires dans leurs équipes et avaient, donc, un temps de jeu très réduit. Certains n’ont pas été convoqués parce qu’ils n’avaient plus de club, d’autres parce que blessés.Je pense que, malgré tout, on a fait bonne figure. On avait en face de grands adversaires comme la Côte d’Ivoire et la Zambie. On a gagné des matchs, à domicile et à l’extérieur, contre le Lesotho. Nous devons continuer à travailler en nous appuyant sur nos joueurs cadres, mais aussi en intégrant des jeunes à qui on doit laisser le temps d’acquérir de l’expérience. A cet égard, la Coupe du monde va constituer un tremplin. Elle va permettre aux plus jeunes de découvrir le haut niveau pour préparer d’autres compétitions, comme la Can 2025.

Vous avez seize matchs à partir de novembre prochain. Pensez-vous disposer des ressources financières qui permettent de supporters le coût de ces rendez-vous?

La grande majorité des équipes nationales du continent bénéficie du soutien financier de l’Etat, notre gouvernement va nous accompagner. Nous avons échangé avec le chef de l’Etat qui a manifesté sa volonté de s’investir et d’aider la fédération, notamment l’équipe nationale. Il reconnait que le football donne plus de visibilité au pays et peut avoir un impact économique en termes de tourisme.Mais parallèlement, nous essayons d’avoir des sponsors à travers nos partenaires de la fédération saoudienne. On avait le partenaire traditionnel et historique qu’est Comores télécom, mais notre contrat a pris fin en juillet dernier. Nous allons procéder à des appels d’offres pour des sponsors. Cependant, il n’y aura pas de sponsor exclusif.

L’Etat vous a confié le stade de Maluzini. Comment et qui va le gérer?

Le stade abrite d’autres disciplines que le football. C’est un joyau sportif, qui nous donne de la visibilité. Il y a vingt-deux pays du continent qui reçoivent leurs matchs officiels à l’extérieur, nous faisons partie des trente-deux qui jouent à domicile. Ce n’est pas une chance qu’on doit laisser filer. C’est par rapport à cela, surtout, que nous avons décidé de prendre les choses en main.

Gérer des infrastructures n’est pas nécessairement la première vocation d’une fédération…

… vous avez raison, mais nous, nous disions qu’on pouvait perdre cette opportunité de jouer nos matchs ici. Nous avons écopé d’une amande d’environ 1,5 million de francs après notre match contre la Côte d’Ivoire, à cause des bancs des remplaçants qui n’étaient pas aux normes. Il y a quelques temps, ce sont les vestiaires qui ne l’étaient pas. Nous avons dû faire quelques investissements alors que nous n’avions pas, alors, la gestion du stade. Nous avons, à plusieurs reprises, investi pour l’entretien de la pelouse et du groupe électrogène. Cela a un certain coût.Nous-nous sommes dits qu’autant mettre la main à la pâte. Si la Fifa ou la Caf nous suggèrent de faire des travaux de mise en normes du stade, elles seraient obligées de le faire à notre place si nous tenons à jouer aux Comores et cela ne serait pas sans conséquence. C’est dans cet esprit que nous avons accepté la volonté de l’Etat de nous le confier. Nous gérons le stade, certes, mais il reste toujours un patrimoine de l’Etat qui aura un œil sur son fonctionnement.

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