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Les Comores, la Can et le nouveau protocole sanitaire de la Caf

Les Comores, la Can et le nouveau protocole sanitaire de la Caf

Sports | -   Mahdawi Ben Ali

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Alors que leur gardien de but, Ali Ahamada, a été, finalement, test négatif à la Covid-19, les Comores ont malheureusement joué sans gardien de métier du fait du nouveau protocole Covid de la Caf qui, en cours de compétition, impose un délai de cinq jours de confinement avant qu’un joueur, qui a été testé positif au Covid, ne puisse réintégrer son effectif. Commentateurs, supporters, entraineurs et parfois même au-delà, crient au scandale.

 

Sans gardien de but de métier, Ali Ahamada et Moyadh Ousseini ayant «été testés positifs» au coronavirus et Salim Ben Boina blessé lors du match contre le Ghana, les Comores comptaient sur un ultime test Pcr pour espérer avoir un portier de formation dans les cages contre le Cameroun. Lundi matin, elles se sont réveillées en fanfare avec la nouvelle du test négatif d’Ali Ahamlada. Une joie de courte durée face au nouveau protocole Covid de la Confédération africaine de football (Caf) dont une modification, introduite en cours de compétition, impose un délai de cinq jours de confinement avant qu’un joueur qui a été testé positif au Covid ne puisse réintégrer son groupe.


Les Coelacanthes ont introduit une demande de dérogation pour voir leurs joueurs testés négatifs reprendre les chemins de la pelouse, mais la Caf n’y a pas accédé. Le plus surprenant dans cette affaire, c’est que la Tunisie a obtenu une dérogation de la Caf pour sa star Wahbi Khazri qui a pu jouer contre le Nigeria… moins de cinq jour après son test négatif.

Large réprobation

Les Comores, comme toute la planète football, et parfois même au-delà, crient au scandale. Sur Canal+ sport, l’ancien international français, Jean-Alain Boumsong dit ne rien comprendre de cette décision de la Caf de changer de règlement au cours de la compétition. «Les Comores vont être défavorisées par le changement de protocole sanitaire. Je ne comprends pas que la Caf soit plus strict que l’Oms et les autres instances sanitaires mondiales qui se fient au test Pcr. Selon moi, si le test Pcr se révèle négatif, on devrait pouvoir jouer», a-t-il soutenu sur Canal+.


Pour le consultant de la chaîne française, Serge Akakpo, «malgré l’affection qu’on a commencé à avoir pour les Comores, on sent que l’aventure ne va pas se poursuivre avec ce règlement de la Caf qui les prive d’un gardien de but».Pour sa part, l’ancien sélectionneur du Togo, Claude Le Roy, salut le travaill d’Amirdine Abdou qui réalise un bon travail dans des conditions plus difficiles que celles qu’il a eues lui-même à faire face avec le Togo, éliminé par les Comores aux éliminatoires.


«Je ne vois pas comment les Comores vont s’en sortir avec ces nombreux cas de Covid notamment de leurs gardiens de but même si on est au Cameroun, le pays du gardien Tomas Nkono qui était avant-centre de formation et devenu gardien de but en remplaçant un gardien blessé», a précisé Claude Le Roy.Interrogé par le journal L’Equipe, le sélectionneur des Coelacanthes Amirdine Abdou affirmait, par rapport à sa situation, «ne ressentir aucun symptôme comme ses joueurs» testés positifs. «Franchement, le Cameroun a-t-il besoin de ça contre nous ?... Le Pcr peut devenir une arme supplémentaire pour un pays ou un club», devait s’interroger le technicien.

 

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