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Les médias comoriens et la Can I Qui suit les Coelacanthes au Cameroun?

Les médias comoriens et la Can I Qui suit les Coelacanthes au Cameroun?

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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La Coupe d’Afrique des Nations 2021 n’est pas, officiellement, couverte par les médias du service public. Par ailleurs, aucun confrère n’a été soutenu, pour le faire, ni par la Fédération de football ni par la commission locale chargée de l’organisation de la participation comorienne.

 

Les médias du service public ne couvrent pas dans un «cadre officiel» la Can 2021de football au Cameroun. Aucun reporter sportif n’a été officiellement invité à couvrir l’évènement sur place ni par la commission nationale chargée de l’organisation de l’édition, ni par la Fédération de football des Comores (Ffc). lors qu’il s’agit de la toute première participation des Cœlacanthes à une phase finale d’une Can.

Et pourtant...

L’ancien reporter sportif de Radio Adcs de Mitsamihuli dit ne pas être étonné de ce traitement réservé à ses confrères sportifs : «Quand on voit que le photographe de la Ffc, lui-même, n’est pas convié pour couvrir les Coelacanthes à Yaoundé, on comprend tout le reste...»
Le chroniqueur sportif de la télévision nationale, Soidri Saïd, renchérit en prenant l’exemple de la chaine qui l’emploie où «la question de la couverture médiatique de la Can est tout simplement tabou». Pourtant le directeur général des lieux fait partie des membres de la commission nationale chargée de la gestion du tournoi…
A qui la faute? Aux médias qui emploient ces reporters sportifs quotidiennement, à la Ffc ou à la commission «politique» chargée de l’organisation de la participation comorienne?


La fédération a présenté, au total au gouvernement, un budget d’environ 900 millions de francs. Cette somme est sensée couvrir les frais de déplacement, les indemnités et l’hébergement, entre autres. «Je ne sais pas comment cette histoire a été gérée à Moroni, enchaine le confrère camerounais Yves-Désiré Ekwalla, mais cela m’a paru incroyable de voir qu’il n’y avait pas de journalistes comoriens à la première conférence du sélectionneur, Amiredine Abdou».
Des journalistes – à l’image de Oubeidillah Mchangama – qui ne sont pas des spécialistes du domaine se trouvent au Cameroun pour diffuser la compétition.

S’en remettre aux archives

Cependant, on peut compter près d’une dizaine de journalistes de rubriques diverses qui suivent en live la trente troisième Can. Dans quelles conditions vivent-ils l’évènement ? Il faut reconnaitre que certains ont vu leurs formalités d’obtention de visa d’entrée au Cameroun facilitées par la Ffc avec, notamment, une lettre d’invitation de dernière minute. «Il est vrai qu’il est plutôt regrettable de voir que de grands noms de la presse comorienne ont fait le déplacement au Cameroun uniquement avec leurs propres moyens ou grâce à des sponsors particuliers», s’étonnait ce supporter présent à Yaoundé, Saïd Youssouf Mohamed.


L’Association des journalistes sportifs des Comoriens a, cela ne fait aucun doute, contribué, également, à cet «oubli» pour ne pas dire cette mise à l’écart des journalistes notamment sportifs. De même, le «manque de coordination» entre le service de communication de la fédération et la presse locale a été mis à l’index : «J’ai quitté le groupe récemment crée par le manager des Coelacanthes sur WatsApp. Je croyais, en effet, que c’était une plate-forme de partage d’informations. Mais non, il s’gisait tout simplement de crée des histoires de toutes sortes», regrettait, à ce propos, le commentateur de l’Ortc, Kassim Oumouri.


Les lecteurs et les téléspectateurs des médias du service public vont, par exemple, devoir faire avec des images d’archives ou «piquées» dans la presse étrangère. Les raisons? Aucun journaliste-photographe ni, encore moins, un cameraman n’a été dépêché au Cameroun pour assurer les prises de vues, vues sous un angle proprement comorien. Dommage.Mais alors, qui couvre la Can au Cameroun pour les Comores?

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