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Lutte contre la discrimination dans le sport / Said Larifou : «on veut que les Règlements de la Can soient appliqués»

Lutte contre la discrimination dans le sport / Said Larifou : «on veut que les Règlements de la Can soient appliqués»

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Pour manifester son indignation contre le mépris et la discrimination faits par la Caf aux Comores, l’Observatoire international de lutte contre la discrimination dans le sport a saisi la haute instance du football continental. «Nous avons imposé une ouverture d’une enquête à la Caf contre les propos discriminatoires de son deuxième vice-président, Constant Omari, sur les Comores», dixit l’avocat comorien et membre fondateur de l’Oids, Said Larifou.

 

«L’Observatoire international de lutte contre la discrimination dans le sport (Oids) a saisi la Confédération africaine de football suite aux déclarations de son deuxième vice-président, Constant Omari Selemani, sur les Comores. «Nous avons eu le sentiment d’une discrimination et d’un mépris fait aux Comores. Notre association réclame le respect des Règlements de la Can», a déclaré, hier à Al-watwan, l’un des membres fondateurs de l’Oids, l’avocat comorien Said Larifou. Après retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations  (Can) 2019 au Cameroun, la Confédération africaine de football (Caf) devait sanctionner ce pays.
Mais à la surprise générale, la Caf en a décidé autrement. Sa réaction de mettre à l’écart l’article 92, alinéa 3 a choqué l’avocat. «J’ai provoqué la création de l’Observatoire international de Lutte contre la discrimination justement pour structurer, dans un cadre professionnel, la réclamation des droits contre le racisme, la corruption et toutes autres formations de violations des valeurs sportives et olympiques», a dit Said Larifou avant de confirmer que «l’association a été créée dans le but de défendre ces valeurs et imposer le respect des Règlements de la Can aux Comores et à tous les pays concernés».
L’Oids n’est pas une association exclusivement continentale. Elle regroupe des juristes et des hommes des médias  de renoms d’origine asiatique, européenne et africaine.  «Nous travaillons ensemble sur le dossier de l’équipe de football des Comores. Nous avons saisi la Caf le 26 décembre de faire preuve de neutralité des règlements de la Can malgré les sorties médiatiques choquantes de son deuxième vice-président, Constant Omari Selemani.  Nous avons proposé à la Caf d’ouvrir une enquête disciplinaire contre ses propos à l’encontre des Comores», a poursuivi Said Larifou.
L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 a été retirée au Cameroun, le 30 novembre 2018. Comme la décision a été prise par la Caf, à moins d’un an du coup d’envoi de l’événement, la Caf devait appliquer l’article 92.3. Mais cela n’a jamais été le cas, pour des raisons des diffusions de la fête, d’image et du palmarès surtout du Cameroun, quintuple champion d’Afrique.

Qualification théorique
des Comores

Said Larifou, d’expliquer que «les Règlements ont été faits pour tous les pays du continent. Ils doivent donc être appliqués sans discrimination ni favoritisme aux méritants. Le Cameroun mérite d’être appliqué l’article 92, alinéa 3 des règlements de la compétition. Cela devait se faire sans se poser de questions sur son passé dans le football africain ou mondial».  
Comme le retrait lui a été notifié moins d’un an avant la date de la compétition, il doit en théorie avoir une sanction d’une amende de 500 mille dollars. Il «doit être suspendu  à la prochaine édition, celle de 2021 de son équipe nationale A, sans tenir compte de l’édition concernée, celle de 2019», a stipulé l’alinéa 3 de l’article 92 des Règlements de la Can. Rien de cette double sanction n’a été appliqué contre le pays ce qui laisse Said Larifou estimer que «la décision de la Caf est arbitraire. Mais logiquement et il n’y a pas photo, les Comores doivent participer à la phase finale de la Can 2019, sans pour autant évoquer le match du 22 mars qui devait l’opposer, à Yaoundé, contre le Cameroun». Mais selon le même avocat, le Tribunal arbitral du sport (Tas) va dans les meilleurs délais plancher sur le dossier.
Elie-Dine Djouma

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