Les élites de l’arbitrage comorien ont bénéficié, du 24 au 28 octobre au restaurant Le Kalyptus, d’une formation de renforcement de capacités. Les cours ont été dirigés par des instructeurs de la Fédération internationale de football (Fifa) et ont vu la participation de vingt-six stagiaires. Parmi les bénéficiaires, les neuf internationaux comoriens. A cette occasion, les instructeurs Célestin Ntagungira, originaire de Rwanda, et le Djiboutien Mohamed Houssein Ali ont beaucoup partagé avec les hommes en noirs nationaux. La Formation a pris fin dimanche, date de la finale de la coupe de la ligue de Ngazidja, au stade de Moroni. L’arbitre du match a été l’un des bénéficiaires du stage, Ansudane Soulaimane. Au cours de sa prestation, l’international comorien a déçu plus d’un. Il a commencé le match avec un retard de dix minutes en ordonnant le coup d’envoi du derby de Moroni entre Us Zilimadju et Volcan club (2-1), à 15h 10 au lieu de 15 heures précises. Après quarante minutes de jeu, il va refuser un but. Un vrai, de Chadhouli Mdradabi alias Tchenko juste pour siffler une faute, alors que l’action avait abouti à un but. Il va, par ailleurs, cumuler les erreurs durant le reste du match, malgré son expérience et sa formation.
Six cartons rouges et une forte pression
Ansudane Soulaimane est pourtant l’un des meilleurs sifflets comoriens. Son avant-dernière prestation au stade de Moroni, c’était le match de la D1 nationale entre Volcan club et Fomboni. Aux termes de la rencontre, il a été ovationné par le public. Ça n’aurait pas pu être le cas dimanche dernier et d’autant plus dommage que ses instructeurs étaient présents à la tribune officielle. Les hommes en noir ont été formés et après? Pourtant, le président de la Fédération de football, Said Ali Saïd Athouman, a annoncé au terme de cette formation que «désormais, les compétitions nationales n’allaient être officiées que par des internationaux».
Le même Ansudane Soulaimane, qui a été le porte-parole de ses pairs, a déclaré qu’il allait «appliquer avec loyauté et professionnalisme ce dont on a appris par le biais de cette formation instructive de renforcement des capacités». Il faut, malheureusement, se rendre à l’évidence : dimanche au stade de Moroni, il a laissé des supporters, des responsables de clubs et des collègues sous le choc de sa mission. «Ansudane s’était-il mis sous pression à cause de la présence de ses instructeurs au match?», se demande-t-on. Il va en effet exclure six joueurs et membres de staff technique, mais pas à Saïd Toihir dit Akouta qui s’en était pris à lui physiquement à la fin du match. Non, Ansudane Soulaimane n’a pas été suffisamment décisif et réactif là où il fallait, avant, pendant et après le match.
Espérons pour l’image et le jeu comorien que dimanche ce ne fut, pour lui, qu’une mauvaise passe.