L’élection à la présidence de la Fédération de football des Comores qui s’était tenue le 30 janvier 2020 dernier, continue de faire débat. Le candidat qui aurait été «écarté injustement» à cette élection par le Comité de normalisation (Conor) de la fédération, Mahamoud Aboud, a tenu une conférence de presse vendredi au Select pour informer sur l’état d’avancement de son litige qui l’oppose à l’actuel président de la Ffc, Saïd Ali Saïd Athoumane. L’audience avait été tenue le 26 janvier 2021 en visioconférence devant le Tribunal arbitral du sport (Tas) et la délibération du juge est attendue «dans deux semaines à trois mois», ont précisé les conférenciers.
«Le Comité de normalisation de la fédération dirigée alors par Kanizat Ibrahim* a voulu nous rendre la tâche difficile et croyait pouvoir nous impressionner quand nous avions déclaré notre ferme intention de porter ce dossier devant le Tas. Pour l’amour que nous avons pour le football comorien, nous l’avons fait, et avoir été entendu par le Tas est déjà une victoire. Nous considérons que le mandat de Saïd Ali Saïd Athoumane est illégal du fait que l’élection qu’il l’a mené au trône s’est faite en violation de la loi. Comment peut-on voter par acclamation à un moment où la loi prévoit une élection à bulletin secret?», s’insurge Mahamoud Aboud.
Dans son intervention l’ancien ambassadeur des Comores à Pékin est allé jusqu’à soutenir que les «injustices auxquelles les Coelacanthes ont été victimes» à la Can sont une des conséquences de «l’élection frauduleuse» qui aurait conduit l’actuel président à la tête de la fédération : «Saïd Ali Saïd Athoumane ne pouvait élever la voix face à la Confédération africaine de football (Caf) du fait que cette dernière sait parfaitement que son élection à la tête de Ffc a été entachée d’illégalité», a-t-il argumentén
*Actuellement vice-présidente de la Caf chargée du football féminin