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Marwoisse Chabna Abdallah. Des gènes de champion dans le sang

Marwoisse Chabna Abdallah. Des gènes de champion dans le sang

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Avec sa médaille d’argent en 100m aux Jioi Madagascar 2023 et l’or des derniers Jeux seychellois, la pépite comorienne aassure sur son avenir. Portrait

 

Plus d’un reconnaît la championne par ses liens parentaux. D’autres la prennent, déjà, pour la relève de son parent. Ses collègues sportifs la considèrent comme la digne étoile montante du para athlétisme local. Chez son père à Mitsamihuli, on jure qu’elle va succéder à son père, Abdallah Tourouné, grand champion de l’athlétisme national.
A seulement 14 ans, Marwoisse Chabna Abdallah se distingue de ses paires des pistes comoriennes. «Depuis 2023, elle domine les podiums du sprint, 100 et 200m de sa catégorie T37. C’est une championne née», cadre son coach, Ahmed Assoumani alias Djoumoi.


Bien avant sa naissance, son père a porté haut les couleurs de l’athlétisme national sur les continents. «Chabna a hérité l’athlétisme», confirme-t-il avant de se souvenir : «je suis un ancien international comorien. J’ai représenté les Comores aux Jo Atlanta 1996, trois éditions des jeux des îles dont Maurice 2003 où j’ai été médaille d’argent en 4x100m, les championnats du Monde de Tokyo en1995». Son père a entièrement raison pour l’héritage, il est pour quelque chose dans les prouesses de sa fille. «Abdallah Tourouné fut une star de l’athlétisme comorien. Depuis près de six ans, il entraîne ses quatre filles avec d’autres athlètes du club Exocet de Mitsamihuli. C’est facile pour ses filles de travailler avec leur père, qui a dû leur servir de modèle», suppose notre confrère de Radio Adcs de Mitsamihuli, Maoulida Abdillah.


Aux Seychelles, lors de récents jeux de la Cjsoi, la native de Ntsaweni a confirmé tous les biens qu’on pense d’elle. Avant cette compétition, elle avait remporté une médaille d’argent aux jeux des îles Madagascar 2023 en 100m. «C’était la toute première médaille de la délégation comorienne, après la septième journée. Elle a fini la ligne droite à 14»04», se rappelle son père. Née le 6 avril 2007, la pépite a subi, à 9 ans, une blessure qui a réduit son pied gauche de 3,5cm. Elle est entrée dans ce monde sportif avec ses sœurs Chaïnesse, Chaïmaou et Chaikah, également internationale comorienne.

«Des médias se sont trompés de nom. Ils ont attribué la récente médaille d’or des jeux de Cjsoi aux Seychelles à Chaikah. Alors que c’est bien sa grande sœur, Chabna, qui l’a remporté», rectifie son oncle, Djamaldine Moussa, qui ajoute «c’était un peu compréhensible car toutes les deux couraient aux Seychelles».Alors que Marwoisse Chabna prenait part à sa deuxième compétition internationale, Marwoisse Chaikah était à sa première aux Seychelles. Cette dernière bat, à 13 ans, tous les records nationaux de 100 et 200m de sa catégorie.

Il n’y pas que papa…

Elle a fait respectivement un chrono de 27»00 et 12»20. Avec leurs temps, les responsables de la fédération sont assurées d’avoir des futures championnes. «J’aime l’athlétisme. Je travaille dur, sous la direction de mon père. Elle forge, en nous, des championnes et j’en suis fière», déclare la starlette du 100m para athlétisme comorien.
Leur maman, Faouzata Bacar Mohamed, a été l’une des grandes championnes des compétitions inter-classes du lycée communautaires de Mbude à Ngazidja. Entre toutes ces performances historiques, ces temps prometteurs et leur sérieux travail, il faut reconnaître que les Marwoisse ont des gènes de champions dans le sang. En deux ans, Marwoisse Chabna porte sur ses épaules une médaille d’argent des Jioi 2023, et l’or des derniers jeux de la Cjsoi, Seychelles 2025.
Bravo et bonne route!

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