Cinq buts à un, c’est le score final du match amical de futsal qui a opposé, dimanche soir, les Comores au Brésil. Cependant, la jeune équipe comorienne estime, à travers cette confrontation dans la Salle de Rocbaron de Toulon en France, avoir gagné en expérience. Une défaite sommes toute logique face au numéro 1 mondial. Le but des Coelacanthes a été l’oeuvre de Ahamada Souadroudine.

Pour beaucoup, la mission a été remplie pour une formation comorienne inconnue qui a affronté la meilleure équipe de la planète de la discipline avec les incontournables Marcenio et Pito de Barça, Diego Nunes de Palma, Caio Ruiz du Sporting de Portugal et le très célèbre pivot de Benfica de Lisbonne, Rocha. Ces protégés de Xavier Marquinos ont fait, quelque part, du bien aux garçons du sélectionneur, Sabry Bezahaf. «Ce n’était pas du tout prévu qu’on joue contre le Brésil. On avait pour objectif de jouer contre des équipes de notre niveau afin de progresser petit à petit», déclarait quelques jours avant le match, le technicien comorien.

Les Comores ont eu un regroupement de quelques jours du 7 au 12 avril à Marseille, en France. Si les Comores ont gagné en image, les joueurs de Sabry Bezahaf reconnaissent avoir découvert un «autre niveau» de la discipline. Sur la feuille du match, figurait, notamment, les meilleurs gardiens de but en exercice des Auriverdes.
Avant d’affronter les Comoriens, les Brésiliens s’étaient frottés à la Slovénie et à la France. Face à la première, les Auriverdes ont sorti le grand jeu avec, à la clé, hui buts à rien. Tandis que contre les Bleus, la Seleçao l’a emporté sur le fil par le score de trois à deux. Au cours de cette deuxième campagne, les coéquipiers de Joao Victor se sont confrontés au joueur de l’équipe de France originaire des Comores, Souheil Moudoudine.

Pas de championnat local

Après ces deux sorties, le Brésil devait rallier la Biélorussie. C’est du fait de l’annulation de ce déplacement que les Comores ont, par pur hasard, bénéficié de son accord pour le match amical. «Je ne sais pas comment la fédération comorienne a pris ce match. Je me demande si on réalise que les Comores ont joué contre le grand Brésil. C’était impensable vu le niveau de l’équipe comorienne», a commenté le chroniqueur sportif de 10, Boina Houssamdine. Plus d’un ont, en effet, eu du mal à croire à cette affiche «Comores vs Brésil». «J’ai été surpris quand j’ai eu l’information sur l’organisation du match. Je n’aurais jamais imaginé cette opposition. Mais après, j’ai aussi compris que le sport, c’est ça aussi : des rencontres inédites et des oppositions surprises», devait-il conclure.

Les Comores prennent part, depuis quelques années seulement, à des compétitions internationales de futsal, notamment à Maurice. Toutefois, il n’existe pas de championnat local. Cela en dépit du fait que la fédération a planifié des tournois depuis près de deux ans. Pareil pour le beach soccer. An niveau de cette discipline, la fédération comorienne a formé une équipe nationale sans avoir jamais pensé organiser un championnat sur place.
Quel avenir pour ces disciplines et pour les joueurs locaux qui ne peuvent évoluer en championnat?