Après les auditions et les gardes à vue à la gendarmerie fédérale de certains responsables des formations accusées de corruption et de marchandage de matchs lors de la dernière journée du championnat de première division au niveau de Ngazidja, le procureur de la République, Hamidou Ali Mohamed, a pris le relais.
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Les officiels qui ont dirigé ces rencontres incriminées, le président de la ligue de football de Ngazidja et d’autres responsables de cette institution régionale, ainsi que des dirigeants de clubs ont été entendus. A la sortie du bureau du procureur, le président de la ligue, Mohamed Daroueche, n’a pas souhaité faire de commentaires et s’est contenté, devant les journalistes, de déclarer que l’enquête continuait.
Nous avons répondu aux questions qui nous ont été posées, mais par respect pour l’enquête qui va se poursuivre, je ne peux rien dire de plus.
Mohamed Daroueche a cependant eu le temps de préciser que “à la demande du parquet”, toutes ces personnes restent à la disposition de la justice pour les nécessités de l’enquête.
En ce qui concerne l’enquête justement, cette affaire du “Mercredi de la honte” se poursuit et selon une source du parquet, le procureur de la République, qui considère que d’autres personnes doivent être entendues, a demandé un complément d’enquête.
A en croire les personnes présentes aux auditions d’hier, seul l’arbitre qui a dirigét la rencontre Volcan-Elan au stade de Moroni, Fahad Ben Abdou, manquait à l’appel. “Il ne s’est pas non plus présenté à la gendarmerie”, a affirmé un des responsables qui ont été auditionnées.
Cependant, certains n’approuvent pas l’”irruption” de la justice civile dans les affaires sportives.
Partout dans le monde, les affaires sportives sont jugées par des instances sportives mises en place pour des questions pareilles et non la justice, a réagi un responsable sportif qui a requit l’anonymat.
Selon lui au sein de la fédération, “il y a la commission d’homologation et la commission d’éthique à qui il revient de gérer ce genre de question”.