Ces “mascarades”, comme tout le monde s’accorde à qualifier les trois “rencontres” - si on peut les qualifier ainsi - se sont déroulés en présence (avec la complicité ?) de membres de la ligue de Ngazidja présidée par docteur Ahmed Mohamed Daroueche, et celle de certains arbitres à l’image de Fahad Ben Abdou, qui a suivi “Volcan vs Elan club” à Moroni. Cela sans compter que la Fédération de football des Comores avait des émissaires dans ces stades. Et après ?
Il faut cependant, savoir que l’entraineur d’Elan club, Mohamed Chamité Abdérémane, qui aurait été mis au courant de ce qui se tramait, ne s’était pas présenté sur son banc de touche pour, selon toute vraisemblance, se désolidariser de son équipe.
La D1 de Ngazidja a été ainsi bouclé mercredi laissant d’anciens champions des Comores dont, Elan club, offrir le spectacle de... vingt buts encaissés en une seule rencontre.
Ce club champion des Comores 2010, vainqueur de la coupe des Comores 2007 et récent lauréat de la coupe de la Ligue régionale, Elan club, a tout fait pour se convertir en “serviteur” de Volcan club. Selon toute vraisemblance, le Volcan club, leader du tournoi avec 43 points et 20 buts de différentiel avant le coup d’envoi de la journée du mercredi, a tout calculé au millième prêt son désordre comme en prévision à l’inqualifiable “match de gala” entre Jacm et Ziliamdju, cette dernière comptabilisant 43 pts et 19 buts de différentiel.
“Mercredi de la honte”
Alors que les faits sont connus de tous, aucun rapport des commissaires du match n’a été, samedi encore, déposé auprès du secrétariat de la ligue, même si certains se posent la question de savoir si les instances de la Ffc ont besoin de ces récits pour juger la journée. Le temps jugé trop long mis par la fédération pour se prononcer sur ces évènements manifestement antisportifs semble militer en faveur du ministre des Sports qui signé l’”arrêt de mort” de son bureau exécutif. La suspension signée par le ministre parle d’insécurité de «circulation dans la capitale et des rixes à répétition qui gangrènent les stades», entres autres.
On peut, cependant, s’interroger pourquoi les comportements tout simplement incroyables des arbitres, des organisateurs des compétitions, des commissaires des matchs ou des dirigeants des équipes, constatés dans les stades ce “mercredi de la honte” ne figurent nul part dans la note de suspension du Bureau Excécutif de la Ffc.
Autres interrogations : Après la suspension des instances habilitées à juger cette dernière journée, jusqu’à quand les clubs devront-ils attendre pour connaitre leur sort à un moment où de nombreux amateurs du ballon rond et plus encore, appellent à des rétrogradations en division inférieure et à des amendes pécuniaires.
Changer les règles en cours de jeu
Les équipes les plus “infectés” se réfugient sous la révision, selon elles malvenue, des Règlements généraux de la Ffc en cours de saison, pour espérer être une relaxe. Il y a lieu, sans doute, mais pour de toutes autres raisons, de se poser la question de savoir pourquoi les réglements généraux ont été changés au terme du championnat.
A ce propos, il faut préciser que cette nouvelle version des "RG" privilégie, en effet, le goal à virage aux confrontations directes qui auraient pu, en l’occurrence, départager dans la transparence, Volcan club à Usz qui comptabilisaient, chacun, 43 points.
Lire aussi : Règlements généraux du football : Et si on privilégiait les confrontations directes au goal-average ?
Et maintenant ? Des mesures sévères devront, sans doute, être prises contre les six clubs qui ont “terni l’image du cuir rond national”, comme semble convaincu l’opinion. Toutefois, on se demande qui homologuera ces “matchs”. Et ça sera pour quand vu qu’il y a la phase nationale de la même compétition qui doit être organisée avant le 29 novembre prochain ?
L’attente de voir des sanctions, des relaxes ou des couvertures pour les clubs de D1 risque d’être longue...