Vous n’avez jamais envisagé de vous engager avec un club comorien. Mais c’est fait depuis le week-end dernier. Quelle est votre appréciation par rapport au niveau du football local après plus de trois séances d’entrainement ?
J’ai pu constater qu’individuellement, il y a des très bons joueurs ici. Il y a certains qui peuvent facilement rivaliser avec des professionnels évoluant en France. Si tu les mets face à face, le Comorien prendra le dessus sur le professionnel français. Mais je trouve qu’il faut de la tactique collective.
J’en ai parlé à mon nouvel entraineur. Il faut mettre des schémas tactiques afin de prendre moins de buts. C’est un jeu qui peut marcher avec la bonne vitesse des joueurs locaux.
Il faut faire un choix tactique homogène. Et j’ai vu qu’ici, on fait des blocs défensifs trop haut. On doit faire bloc plus en bas mais aller vite dans les couloirs. Mais cela va se corriger aux entrainements. J’en ai déjà parlé à mon nouvel entraineur de club. Et j’espère que cela va s’améliorer.
Voulez-vous nous révéler le montant et la durée de votre contrat ?
Je me suis engagé pour une durée de trois ans avec mon nouveau club, Bonbon ndjema. J’ai signé un contrat et il est bon. Sauf qu’on ne peut pas révéler ce qu’on me paie ici. Mais j’assure que je me sens bien déjà dans ce club. L’accueil a été bon dès ma descente d’avion, avec ma famille. Je vis à l’hôtel le Retaj pour l’instant, mais le club me trouvera bientôt un appartement à Moroni-Zilimadju.
Je dois préciser que je ne suis pas un «Je viens» comme je l’entends ici. Je suis un «Je reste», qui est chez lui, sur ses terres. Avant Bonbon ndjema, mon agent, Ben Amir Saadi, a contacté le club de Fumbuni ainsi que Volcan club. Mais, nous ne regrettons pas de nous être engagés avec le club de Zilimadju.
Premier match de Mohamed M'Changama avec l'US Zilimadjou en match de préparation. Premier en D1 ça sera le 12 mars face à l'Etoile du Sud pic.twitter.com/qFZXy6Y6Vi
— Comoros Football 269 (@ComorosFootball) 2 mars 2017
Vous avez avancé comme raison principale de votre retour aux Comores la religion. Pourquoi cette conviction ?
Sachez que s’il n’y avait pas de religion, je ne serai pas là. J’ai été dans une aventure au Koweït, et j’ai appris que vivre au sein d’une communauté musulmane est bien. Allah l’a recommandé. Quand tu vis en France, tu peux pratiquer toujours ta religion, mais c’est différent que lorsque tu le fais dans une terre musulmane.
On m’a proposé d’aller à La Réunion, mais j’ai compris que je ne vivrai pas ce que je peux vivre ici. Et puis, là, je suis chez moi, dans une communauté que j’apprécie beaucoup. Je pense que je vais aider le football comorien à se développer tout en restant fidèle à la religion.