L’ancien ministre des Sports, Abdou Raouf Ahmed, vient de tirer sa révérence à l’âge de 65 ans le jeudi 13 avril, en France. Alors que sa famille a entamé les procédures de rapatriement du corps au pays, les acteurs du sport inondent le «comorosphère» de messages émouvants pour ce «grand serviteur» qui a beaucoup donné pour le sport comorien.

Sur le terrain comme au bureau, l’ancien directeur national des infrastructures, sous le président Ikililou Dhoinine était connu de toutes et tous. Il a été très peu avare de son temps quand il s’est agi de défendre les couleurs du sport de ce bout de terre de l’Océan indien.

«Le sport comorien vient de perdre un de ses grands piliers. C’est quelqu’un qui s’est battu très longtemps pour la formation de plusieurs générations de sportifs qui sont aujourd’hui à la tête du sport en général et du volley-ball, en particulier. On a beaucoup appris de lui avant de pouvoir prendre le relai. Si le volley existe aujourd’hui, c’est en partie grâce à sa contribution en tant que joueur, coach mais surtout en tant que technicien sur le terrain et, peut-être surtout, en dehors. Il a abandonné sa vie en France pour venir aider le pays à développer son sport. Part en paix, le sport comorien ne t’oubliera jamais», a, ainsi, salué le président de la fédération de volley-ball, Moustoifa Abdounourou.

Un apport multiforme

Décrit comme quelqu’un de très ouvert, et un bosseur né, Abdou Raouf avait mis le paquet pour la construction et la gestion du Stade de Maluzini, la plus grande installation sportif comorien. «Coach Abdou Raouf» comme on l’appelait affectueusement a été présent à la conception du projet, à sa signature en passant par sa construction et sa gestion.

Il y a été, en effet, nommé, en 2019, comme tout premier directeur général. Avant cela, il a été superviseur du chantier de ce complexe sportif dirigé par la société chinoise, Shanghai Construction Group. «Si ce stade a pu être construit malgré les contraintes qui ont été autour, c’est grâce, largement, aux décisions courageuses du président Ikililou Dhoinine et au suivi de Abdou Raouf Ahmed», témoignent les uns et les autres. Originaire d’Itsandra-Mdjini, l’ancien sélectionneur national de volley-ball a également été directeur de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) pendant des années.

Le sport comorien vient, donc, de perdre un de ses leaders, celui-là même dont le nom rappelait et, sans doute, rappellera le sport comorien, grâce aussi, à son travail en tant que professeur d’éducation physique et sportive.

Dans un communiqué, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Djaanfar Salim Allaoui, a présenté ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée ainsi qu’à ses proches et annonce qu’une «prière pour le salut» de l’âme de «coach Abdou Raouf» va être organisée au sein de son institution dans une date qui sera communiqué ultérieurement.

Sur les pages officielles des instances et acteurs sportifs comoriennes chacun continue d’afficher son chagrin pour la perte de ce grand monsieur qui a inspiré bien des générations et laissé des empruntes indélébiles.

Monsieur le maire!

«Le président du Comité olympique et sportif des îles Comores (Cosic), Ibrahim Mzé Mohamed, et son personnel regrettent le décès de l’ancien ministre des Sports de Ngazidja, Abdou Raouf Ahmed. Ils présentent leurs condoléances à la famille du défunt et à tous ses proches. Que la terre lui soit légère, insh’Allah !»
«De 2000 à 2007», Abdou Raouf Ahmed a aussi occupé le poste de maire dans l’Itsandra. «Pendant son mandat, il a beaucoup contribué à la gestion des déchets en partenariat avec l’association Twamaya. Il s’est battu pour le développement de la ville d’Itsandra avec des projets qui continuent encore à porter leurs fruits», a tenu à rappeler le président de l’association Twamya, Moustoifa Abdounourou. Adieu, et merci pour tout!.