Tôt le matin vers 6h, certaines disciplines sont déjà présentes à l’aéroport, notamment le football et le cyclisme. C’est parti! Direction, Madagascar pour la onzième édition des Jeux des îles de l’Océan indien (Jioi). Des footballeurs en shorts noirs et teeshirts verts, des cyclistes bardés de survêtements verts et tee-shirts blancs. «Le président de notre fédé nous a dit d’être à l’aéroport à 6h, nous y sommes depuis 5h. Deux précautions valent mieux qu’une!», assure le commissaire de la fédération de cyclisme, Papa Issa. Avec un seul comptoir pour tout ce monde, ce n’est pas évident, mais les athlètes gardent le sourire.
«Notre esprit est fixé sur les jeux. Mon objectif : rentrer aux pays avec une victoire. On s’est suffisamment préparé pour ça!», estime le cycliste, Mistoihi Mayida Ahmed, qui va représenter son pays aux Jioi pour la deuxième fois.
Ambiance des grands jours
Dans la salle d’attente. Vers 8h. C’est le moment des derniers coups de fils et des photos souvenirs. Toutes et tous sont concentrés sur le téléphone. Durant ce long moment d’attente, dirigeants et athlètes se précipitent vers le «Café du Prince» pour un petit-déjeuner. «Je me suis réveillé de très bon matin et je n’ai pas eu le temps de déjeuner. L’esprit est déjà dans la compétition. Je stresse pas mal. Ce n’est pas facile de représenter tout un pays, mais j’en suis fier», assure un footballeur.
10h, le Freedom air line décolle pour Antananarivo. A bord, une certaine cohésion entre toutes et tous se fait jour. L’athlète, Hassane, met l’ambiance avec ses blagues qui ne laissent personne indifférent. D’autres s’adressent des petits vans sur l’équipement du genre : «Jamais les footballeurs ne pourront porter ce genre d’accoutrement. Uwo wavu swafi. Emakoshi yao, mbese yafu riali», des pics qui déclenchent de véritables fous rires. Avec, parfois, une bonne part de vérité.
«Aéroport d’Antananarivo!»
Plus d’une heure plus tard, c’est l’atterrissage à l’aéroport international d’Antananarivo.
La délégation y est reçue par l’ambassadeur des Comores à Madagascar, Kaambi El Yachourtu. Echarpe du drapeau comorien au cou, sourire aux lèvres et souhait de bienvenue de rigueur : «Il est de mon devoir de venir accueillir nos ambassadeurs. Ils font la fierté de notre pays partout où ils vont. Nous sommes là pour les soutenir durant tous les jeux. Bonne chance pour cette compétition», devait lancer le diplomate.
Puis, vient le temps des discours. Le chef de mission s’étale sur comment les athlètes doivent se comporter pour être «exemplaires» durant cette onzième Edition. «Chaque fédération aura son véhicule. Le corps médical va séjourner à l’hôtel où il y aura le plus d’athlètes. Un numéro de téléphone est à disposition pour joindre les responsables en cas de besoin. Il y aura trois endroits pour se restaurer. Il faut qu’on soit bien organisé», résume le chef de la délégation.
Chambre à deux, voire à trois
La délégation comorienne étant arrivée au même moment que la seychelloise, une foule immense envahit l’aéroport. Dehors, des bus flanqués du nom des pays et des disciplines sont déjà prêts. Pour ouvrir la route un motard et une voiture tout terrain.Dans le bus du volet jeunesse, l’encadreuse, Ahmed Roukiat, donne les instructions et prodigue ses conseils à ses jeunes, et nomme le chef d’équipe. Des jeunes accompagnés de membres des médias qui, eux, n’ont pas eu de réservation d’hôtel. Une fois sur place, au BigBang, les ambassadeurs comoriens ont dû se partager une chambre à deux, voire à trois.
«On ne se plaint pas!»
«Un trajet d’une heure, c’est pas aussi long que ça. Je tiens le coup. Pour l’hôtel, l’extérieur n’est pas tellement joli, mais l’intérieur est parfait. On est bien installé. On est trois dans une même chambre avec un lit à trois places et un autre à une. On ne se plaint pas», apprécie Abdoullatuf Mohamed Abdallah. Le même constat est fait par un des chefs de délégation : «l’hôtel n’est pas aussi confortable que ça, mais ce n’est pas grave, on s’y fera».C’est à 14h 46 que les footballeurs ont joint, à leur tour, le BigBang où ils vont séjourner pendant ce onzième grand rendez-vous.
Les athlètes comoriens ne sont pas, tous, logés dans le même établissement, ni dans le même quartier. Les footballeurs côtoieront, cependant, les membres du volet jeunesse.«Nous sommes fatigués mais bien déterminés à faire une belle compétition. J’espère qu’on aura le temps de nous reposer et pour pouvoir entamer les compétitions de la plus belle des manières», devait conclure un footballeur.
Le deuxième contingent de la délégation devait décoller de Moroni vers 15h. Bon voyage.