Comment comptez-vous aborder la préparation de la Can prévue dans neuf mois?
Avec beaucoup de concentration. On va s’appuyer sur les dates Fifa pour faire nos matchs amicaux puisqu’il n’y aura que des matchs amicaux. On va profiter des “fenêtres” Fifa. Il y aura celle de juin, septembre, octobre et novembre de façon à pouvoir se préparer et à pouvoir étoffer un petit peu l’effectif. On en aura besoin. Nous devons, en outre, nous préparer mentalement. Je pense qu’on a, quand même, pris une gifle contre l’Egypte. Il nous revient de nous remobiliser et de nous reconcentrer pour les échéances à venir.
Quel effet ça vous fait aujourd’hui d’entendre parler positivement des Comores grâce à votre qualification?
Tout d’abord, je n’en suis pas le seul artisan. C’est un travail collectif de tout un staff qui m’a accompagné. Que ce soit le manager, le team manager, le coordinateur et tout le staff technique qui a été présent ainsi que mon adjoint.
Il est vrai que c’est un travail de longue haleine. On est fier. On est très fier et j’ai des frissons quand j’en parle. J’aime mon pays et je le représente avec amour et c’est une fierté. Quand je vois tous ces résultats positifs, je pense à ma famille. Je pense à mon frère (Haykal Abdou, ndlr) et à ma soeur (Annia Abdou, ndlr), qui m’ont accompagné dans ces moments positifs et négatifs de cette carrière avec cette sélection. Je pense également à toutes les personnes que j’ai perdues, à ma mère qui doit être fière de son fils d’être arrivé à ce stade-là. Je pense aussi à mon père. C’est une fierté de représenter les Comores. J’ai beaucoup, beaucoup d’émotions quand j’en parle.
Que souhaiteriez-vous voir faire les pouvoirs publics afin d’éviter les mêmes difficultés rencontrées lors des qualifications?
Il faut déjà anticiper les choses, être plus dans une planification, de respecter cette planification de façon à pouvoir être prêt pour les dates qui vont arriver. Il ne faut rien laisser au hasard. Il faut aussi être très méthodologique dans ce qu’on va mettre en place avec la fédération et l’Etat.
Où en êtes-vous avec votre idée de renforcer votre équipe notamment par des professionnels?
Concernant ces joueurs qui évoluent au haut niveau, on y travaille avec le team manager, Djamal Mohamed. Nous comptons beaucoup sur ces joueurs et espérons qu’ils vont pourvoir nous rejoindre. On garde l’espoir.
Je sais aussi que le groupe a besoin de se renforcer, dans le bon sens du terme, tout en gardant son ossature. Mais il est nécessaire qu’on se renforce un peu plus pour pouvoir faire bonne figure à cette Can parce qu’on a besoin d’avoir un groupe suffisamment étoffé et de qualité pour pouvoir tenir et être suffisamment décisif dans certains domaines et compartiments de jeu.
Quel est votre objectif par rapport au classement Fifa et par rapport à la Can?
Bien-sûr que ce classement m’obsède. Cela fait deux à trois ans que j’aimerais atteindre la centième place. Elle n’est pas facile à atteindre parce qu’il faut enchaîner les matchs. Ça va être compliqué parce qu’on aura que des matchs amicaux et les points sont plutôt minimes. Par rapport à l’indice Fifa, il faut jouer contre des grosses équipes ce qu’on va essayer de faire mais, ce n’est pas facile.
Déjà, on a relevé le défi de la qualification pour la Can 2022.
Concernant la phase finale, on veut aller le plus loin possible. Sortir des poules, ça serait magnifique pour notre pays. On va y être et jouer les matchs les uns après les autres. Et puis on verra par la suite.
Propos recueillis par
Elie-Dine Djouma