L’édition en cours de la Can a été incertaine et compliquée pour toutes les équipes. Chacune des vingt-quatre sélections prenant part à la compétition a douté ou a eu une peur bleue durant ce début de phase finale. Aucune équipe n’était assurée d’aller jouer ses trois rencontres comme une formalité. Sauf le Ghana et plus précisément son capitaine, André Ayew.
A ce propos, quelques jours avant de rencontrer les Coelacanthes, le Black star déclarait avec une assurance débordante : «notre match contre les comores sera une formalité. La victoire est actée, il restera de le formaliser sur le terrain». Rien moins…
Supers les Supers Eagles !
Ces propos tout aussi «choquants» qu’antisportif «ont été une source de motivation pour nous», selon le sélectionneur comorien, Amiredine Abdou.Pourtant, des capitaines, des techniciens et autres grands joueurs connus sur l’échiquier mondial manifestent, de plus en plus, beaucoup de respect envers leurs adversaires.
Trente rencontres ont été disputées jusqu’à mardi 18 janvier au soir. Au début de la compétition, les scores enregistrés étaient, tous, étriqués avec un différentiel d’un but. Il a fallu la deuxième journée du groupe A, pour voir les Lions indomptables sortir furieusement de leur tanière pour aller dévorer des faibles Walya (=Antilopes) sans défense mordus par les «féroces» Vincent Aboubakar (53, 55e), et Karl Etoko-Ekambi (8, 67e). Cela après une entrée surprenante en combat des Antilopes, avec un coup marqué par Dawa Dukele (4e). Le Camerounais Vincent Aboubakar allait, ensuite, s’imposer à la tête du classement des buteurs avec cinq marques.
Quand la Tunisie fait la différence!
Toutes les sélections sont «confiantes», mais aucune n’affiche la moindre assurance d’aller emporter, la fleur au fusil, des points devant son adversaire. Surtout quand la championne en titre, l’Algérie (1 point -1) se trouve à soupirer en bas du tableau du groupe E derrière la Sierra Leone (2 pts), la Guinée Equatoriale (3 pts) et les leaders ivoiriens (4 pts +1). Idem pour son dauphin continental, le Sénégal, qui tarde à prendre ses marques en ce début de compétition. Son grand Lion de la Teranga, Sadio Mané, a tout le mal du monde à s’illustrer dans le tournoi. Il compte un petit but marqué sur un penalty lors de son premier match. «Les heures du match sont un peu compliquées», a tenté de se justifier la star. (Le Sénégal a joué ses deux premières rencontres à 14 heures de Yaoundé, ndlr).
Avant la journée de mercredi, on a enregistré soixante et un buts en trente duels. Il y a eu dix matchs nuls dont quatre vierges parmi lesquels «Algérie vs Sierra Leone» et Malawi vs Sénégal.La Tunisie est l’équipe qui a pu faire la différence au niveau offensif pour avoir visité quatre fois les filets contre rien pour la Mauritanie.
Le Nigeria semble être l’équipe qui peut se targuer d’avoir fait un parcours sans faute. Pourtant, les Super Eagles n’ont jamais été considérés, jusque-là, parmi les plus sérieuses prétendantes à ce trente-troisième trophée. Leader du groupe, ils totalisent 9 points +5 devant l’Egypte (6 pt +1), le Soudan (1 pt -3), Guinée-Bissau (1 pt -3).
Coelacanthes en attente*
Les Comores et la Gambie sont les révélations de cette Can 2021. Les Coelacanthes et les Scorpions ont respectivement fait du mal aux Black stars et aux Aigles du Carthage, en gagnant chacun un face-à-face pour une première participation à une Can. Comme si cela ne suffisait pas, les Comoriens ont vu, à deux reprises, deux de leurs gars élus «Hommes du match.
En premier lieu, le gardien Ben Salim Boina et, par la suite, l’attaquant El-Fardou Ben Mohamed.Ainsi l’aventure camerounaise continue-t-elle avec l’espoir, pour les Veri piya, de sortir des poules en tant que l’une des meilleures quatrièmes de tous les groupes. Tout devait se savoir hier à partir de minuit, jeudi 20 janvier.
(*cet article a été mis sous presse depuis hier à 19h à Moroni)