Nassor Nassur est un sprinter international comorien de handisport. A 16 ans, il est connu dans les milieux de l’athlétisme de Ngazidja. Aux Jeux des jeunes, ce mois de décembre à Maurice, il offrait l’or à son pays. Sourd et malentendant, Nassor Nassur a gagné le 200 m de la catégorie auditive en 25’’42.
Le natif de Bangwakuni a été un des athlètes à avoir assuré que la délégation allait rentrer de Maurice avec un bon métal. «Il me l’a dit. Il a dit qu’il se voyait bien finir premier ou deuxième de sa course. Qu’il montera certainement sur le podium», a rapporté le sélectionneur national de handisport, Ahmed Assoumani. A Maurice, il en a occupé la plus haute marche devant le Seychellois, Samuel Morel, et le Réunionnais Hartami M’kadara.
Au-delà de ses performances sportives brillantes, le jeune garçon, a la réputation d’être élève brillant. Il prépare l’examen du baccalauréat cette année. «Je suis en classe de TA4 à l’Ecole privée Evbk, de Bangwakuni. J’ai 16 ans et vais passer mon baccalauréat cette année», avait-il répondu par Sms quand on lui demandé son niveau scolaire. Toujours avec ce sourire qui ne le quitte jamais, il devait ajouter, toujours par la Short message service : «j’ai eu mon brevet, Bepc».
Si vous voulez échanger avec Nassor Nassur, alors armez-vous de patience. «Avant de se confier, il doit d’abord avoir confiance en la personne. Il écrit de manière fluide par texto ou via Messenger, c’est comme ça que je communique avec lui», a confirmé, celle que Nassor Nassur désignait, lors des jeux, comme sa maman, Roukiat Ahmed.
Nassor Nassur est un régulier des championnats régionaux. Moniteurs, encadreurs et coaches de Ngazidja, tous le connaissent. Il s’est vite fait un nom pour son côté swagg et par sa discipline. «Il est fier de lui. Il adore faire haranguer le public avant ses courses. C’est un grand bosseur qui tient à faire carrière en athlétisme», affirme l’entraineur de son club, Lac salé de Bangwakuni, Abdéremane Tostao.
Objectif : Jioi 2023
Celui qui est né le 30 décembre 2005 a promis à ses adversaires des derniers et douzièmes jeux de la Cjsoi qu’il les reverra à ceux des îles sur la Grande île l’année prochaine. Pour lui, c’est plus qu’un rêve, une promesse! «Je vais travailler pour les Jioi 2023», devait-il saisir, le 8 décembre dernier, sur son téléphone à l’intention de Samuel Morel et Hartami M’kadara.
Nassor Nassur est un «enfant» très aimable. Très social, il adore se défouler. «J’ai été surpris de le voir se lever le premier lors de la cérémonie de clôture, et danser. Et il le fait bien. Dans son sillage, tous les jeunes comoriens ont assuré une belle ambiance sur les tribunes», se rappelle le docteur Moussa Hamidou.Désormais et plus que jamais, Nassor fait partie des plans de la Fédération comorienne de handisport dirigée par Ahamed Chahalane pour les jeux des îles à Madagascar.
Bon vent au champion!