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Portrait. “Djudja”, un des attaquants les plus doués de sa génération

Portrait. “Djudja”, un des attaquants les plus doués de sa génération

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Un des vingt Cœlacanthes locaux qui disputent actuellement les qualifications pour le Chan 2018 contre le Lesotho, Youssouf Ibroihim alias “Djudja” (celui-ci a tendance à vouloir tout avaler) sait, lui seul, où puiser son savoir. En tout cas pas dans les championnats étrangers qu’il ne suit jamais et où, contrairement aux jeunes footballeurs de sa génération, il n’a aucune idole. Son rêve s’est d’être recruté dans un club étranger.

 

On ne le présente plus dans les stades du pays. Depuis trois ans, il fait parler de lui et s’impose comme l’un des meilleurs attaquants du championnat de football élites. Lui, c’est Youssouf Ibroihim. Ce jeune footballeur, originaire d’Itsandra-mdjini, évolue à Volcan club de Moroni.

“Djudja”, comme l’appelle les intimes, a débuté à taper au cuir rond, comme tous les gamins de sa ville natale, sur la plage de la localité.

 

J’ai commencé à jouer au football sur la plage d’Itsandra. J’adorais jouer en attaque. J’ai débuté ma carrière avec As Itsandra-mdjini, au même poste. J’ai évolué ensuite au sein de Haïru, l’équipe de la Société nationale de pêche, puis à Chirazienne de Domoni-ya-Ndzuani avant de revenir à Ngazidja enfiler le maillot d’Enfant des Comores de Vuvuni,

 

résume le jeune de 23 ans. Le talent de Djudja est pur, il n’a jamais fréquenté un centre de formation. Il s’est forgé lui-même avant de côtoyer certains entraineurs qui l’ont ensuite encadré.

“Djudja a d’énormes qualités. Il est vif, rapide, percutant, drible bien et a le sens du but. Il est combatif et très collectif ce qui compense une certaine lenteur de réaction devant le but”, analyse son actuel coach à l’équipe nationale des joueurs locaux, Mohamed Abdérémane Chamité.

En dehors de la pelouse, Djudja est plombier de formation. Mais depuis quelques années, il a préféré délaisser ce métier pour se consacrer à sa passion, le football.

Depuis sa plus tendre enfance, il rêvait de devenir footballeur. «Nazarali Issa [joueur international de sa ville, Ndlr] a été mon idole. Je voulais jouer comme lui», a dit l’attaquant avant de nous confier son rêve le plus fou :

 

je tiens à être recruté dans un club étranger. Mais pour y arriver je dois développer davantage mon jeu et enrichir mon palmarès.  

 

De 2015 à 2017, Djudja figure sur le palmarès de la coupe de la Fédération, avec respectivement la sélection régionale de Ndzuani et Ngazidja. Le Taureau, né en mi-mai, a séduit les entraineurs locaux.

Aujourd’hui, Youssouf Ibroihim fait partie des vingt Cœlacanthes locaux qui disputent les qualifications pour le Championnat d’Afrique des Nations 2018, contre le Lesotho.

«Djudja a su nous relancer samedi contre le Lesotho en ouvrant le score», rappelle un coéquipier défenseur en sélection nationale, Habib Youssouf. Djudja sait, lui seul, où puiser son savoir.

Il est connu dans sa cité comme étant un des rares jeunes à ne pas suivre les championnats étrangers. «Je n’ai aucune idole sur le plan international, pas plus Messi et Neymar que Cristiano Ronaldo», dit tout naturellement le jeune célibataire.


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