Après le parti Juwa samedi dernier, c’est au tour du parti de l’Union pour le développement des Comores (Updc) de se prononcer sur le dossier de la citoyenneté économique. Outre le procès à venir sur l’ancien président, les membres du parti ont voulu revenir sur les récents évènements survenus il y a quelques semaines, à Mbeni, chef-lieu de la région Hamahame. Sur le premier sujet, l’Updc dit vouloir faire une piqûre de rappel à la population comorienne pour “l’injustice politique” qui est en train, selon elle, de se mettre en place. Les conférenciers ont ténu à informer que le dossier de l’ancien président Sambi, du vice-président Mohamed Ali Soilihi, Nourdine Bourhane et consorts avait suivi la procédure pénale normale telle que nous la connaissons. “Après la mise en résidence surveillée de l’ancien président Sambi et sous contrôle judiciaire pour Mohamed Ali Soilihi, Nourdine Bourhane et les autres, ils ont été auditionnés par des officiers de police judiciaire dans le cadre d’une enquête préliminaire”, ont rappelé les membres dans un communiqué.
Toujours selon les conférenciers, “durant l’enquête préliminaire ainsi que toute l’instruction qui avait eu lieu devant le juge, Sambi n’a jamais été entendu pour des faits de haute trahison. Nous sommes sidérés d’apprendre que l’on nous sort une ordonnance de renvoi devant la cour de sûreté de l’Etat pour des faits pour lesquels Sambi et les autres n’ont jamais été entendus et que le juge n’a pas instruit”. Les responsables de l’Updc ajoutent :”Les juges doivent prendre leurs responsabilités mais surtout les assumer car ils sont les premiers censés respecter la loi. Nous avons compris que la justice va être utilisée comme une arme pour réprimer les opposants. On veut les juger devant la cour de sûreté pour les priver de leurs droits de recours qu’ils auraient pu exercer contre les décisions uniques que cherche à rendre le pouvoir”, a fait savoir Ibrahim Abdourazak Razida.
Les événements de Mbeni
Pour l’ancien commissaire à l’éducation, Youssouf Mohamed Boina, “le pays retiendra dans l’avenir que des comoriens se sont vus privés de l’ensemble de leurs droits par une justice aux ordres pour assouvir les besoins d’un pouvoir”. En ce qui concerne les récents évènements survenus à Mbeni, le porte-parole de l’Updc, Mohamed Abdou Zitoumbi, reste convaincu que ce qui s’est passé ne reflète pas l’image de notre société. “On a constaté avec amertume que l’arrêté du ministre des Finances n’avait pas lieu d’être”. Pour Youssouf Mohamed Boina, “les décisions du gouvernement devraient se focaliser seulement sur des décisions administratives et non sur des choses inutiles comme interdire un rassemblement à 15 heures.Le gouvernement ne peut pas s’immiscer dans les affaires d’une ville qui s’est tant débattue pour construire un hôpital, des routes, des écoles et tant de projets, pour venir donner des ordres comme si le gouvernement se soucie des habitants de ces différentes villes”.