Le couperet est tombé. Le Comité exécutif (ComEx) de la Confédération africaine de football (Caf) a décidé, vendredi 30 dernier, de retirer l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2019 au Cameroun, après avoir «constaté que toutes les conditions de conformité n’ont pas été respectées», rapporte-t-il dans un communiqué.
Cette décision, «sans appel», a amené la grande instance du football africain à «ouvrir un appel urgent à de nouvelles candidatures de pays afin d’assurer le déroulement normal de la Can aux lieux et places calendaires prévus en été 2019». Les modalités de cet appel, précise le même communiqué, seront mises en place avant le 31 décembre 2018. En attendant, trois pays sont pressentis pour prendre le relai, à savoir l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Egypte.
Cette décision a été notifiée à la Fédération comorienne de football (Ffc). Saïd Ali Saïd Athouman, le président de la Ffc, affirme avoir dès lors «écrit à la Caf pour évaluer la situation dans notre groupe». Les Comores sont en effet logées dans la poule B des éliminatoires de la Can 2019, dans lequel se trouve le Cameroun, alors qualifié d’office en tant que pays organisateur.
“Automatiquement éliminé”
Une seule équipe, la mieux classée, devait, au terme des éliminatoires, accompagner le pays organisateur. Le retrait de cette Can aux Lions indomptables, relance complètement les Cœlacanthes dans la course à la qualification. Les hommes d’Amir Abdou sont troisièmes, à trois points du Cameroun, qu’ils doivent aller défier au mois de mars prochain.
Devant cette situation, deux possibilités se dégagent, explique le manager des Cœlacanthes, Ben Amir Saadi, sur son compte Facebook. La première possibilité, «la plus probable», c’est que le Cameroun soit automatiquement éliminé. «Dans ce cas, c’est le mieux classé du groupe entre les Comores et le Malawi (le Maroc étant déjà qualifié) qui prendrait la route pour la Can». Sachant qu’il est toujours possible au Malawi, quatrième avec 4 points, de se placer troisième en cas de victoire face au Maroc, lors de la dernière journée, conjuguée à une défaite ou un résultat nul des Comores face au Cameroun. La seconde possibilité, «ce qui n’est jamais arrivé», c’est que le Cameroun soit malgré tout autorisé à poursuivre la compétition. «Dans ce cas, il nous faudra livrer une finale en mars prochain contre le Cameroun. Et il nous faudrait absolument les vaincre pour terminer devant eux et être qualifiés en tant que deuxième».
Dayar Sd