Les Coelacanthes ont remporté, mardi soir au stade municipal de Berkane au Maroc, les trois points de leur match contre le Tchad, lors de cette opposition comptant pour la sixième journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Malgré une totale domination des Veri piya, la ligne offensive a pointé un seul but, en première période, sur un tir croisé de Rafiki Saïd. Peu après la rencontre, leur sélectionneur a admis un «manque de réalisme» de ses hommes : «c’était un match difficile. Le Tchad est une belle équipe avec des jeunes de qualités. C’est vrai qu’on avait dominé le match, mais il fallait, également penser à être prudent pour éviter des contre-attaques», devait déclarer Stefano Cusin.
Les Comoriens ont gâché autour de seize belles situations notamment, six occasions en or ratées par les attaquants Myziane Maoulida et Faïz Selemani, et le jeune milieu de terrain, Rayan Lutin. «En première mi-temps, nous avons raté beaucoup d’occasions. On pouvait se permettre jusqu’à trois réalisations. Mais il faut comprendre que la période difficile avec le ramadan. Ils font le ramadan avec la fatigue que cela suppose», a ajouté le coach.
«Le mondial reste un rêve»
Pour sa part, cependant, l’entraîneur du Tchad, Tahir Zakaria Gardia, a estimé avoir eu à faire face à une «forte» formation comorienne. «Elle joue bien et on sent qu’ils le font en prenant du plaisir et sans pression. Ce sont des qualités rares qu’on retrouve seulement dans quelques équipes», dit-il avant d’analyser : «on n’avait pas la possession de balle et on ne s’est pas créé autant d’opportunités que les Comores, mais on était bien présent sur le terrain. Mon équipe a nettement évolué par rapport à juin 2024».
Les Sao ont aligné six jeunes locaux qui étaient, ce mardi, à leur deuxième cap international. Selon leur capitaine, Ahmat Abdraman Adam, tous ces joueurs découvraient le haut niveau : «Ils évoluent tous dans le championnat tchadien. Nous sommes en pleine construction, et le coach a fait le choix d’aligner ces jeunes qui ont besoin d’expérience», défend-il. Au terme de cette sixième journée, les Comores sont classées deuxième du groupe avec 12 points plus 2 buts de différentiel, derrière le Ghana, leader du groupe I, avec 15 points +10. Puis arrivent les Barea (10 points +2), les Aigles du Mali (9 pts +4), les Fauves centrafricains (4 pts -5) et les Sao avec aucun point et moins de quatorze buts.
Lors de la septième, entre le 1er et le 9 septembre, les Comoriens vont se déplacer à Bamako où ils devront faire face au Mali. Ils vont disputer la huitième journée contre la Centrafrique. «Nous préparons déjà les deux prochaines journées qu’on va jouer à l’extérieur», a rappelé le sélectionneur des Comores.
Soutien de la ministre des Sports
Mis à part le Tchad, les cinq autres formations sont, mathématiquement, qualifiables pour «Etats-Unis, Canada et Mexique 2026. «Nous ne pensons pas à la qualification. Nous disputons nos matchs un à un. L’essentiel pour nous est d’aider l’équipe à progresser avec humilité en sachant qu’on est en pleine phase de construction. Notre principal objectif a été la qualification de la Can 2025 mais la Coupe du monde reste un rêve pour nous», croit devoir cadrer, encore une fois, Stefano Cusin. Pour préserver son équipe, mardi soir, il avait sorti Zaydou Youssouf à la place de Saïd Bakari pour selon lui «éviter une suspension parce qu’il avait déjà un carton. C’était un changement tactique parce qu’on a un match décisif en septembre».
A la fin du match, la ministre des Sports, Inayati Sidi, a déclaré : «vous faites la fierté du pays. Votre engagement inspire toute une génération et fait briller le drapeau national dans le monde». Certes, l’ancienne internationale de basketball reconnait que le Mondial 2026 «est un rêve pour l’équipe», mais «votre travail et celui de l’entraîneur, Stefano Cusin, incarnent l’espoir de notre Nation. Continuez à écrire l’histoire, nous sommes tous derrière vous», a-t-elle conclu.
La campagne reprend en septembre prochain.
