«Nassim est un malentendant. Le top du départ de sa course l’a trompé. Il a cru avoir suivi la bonne consigne malgré lui. Il est parti du standing blog avant l’heure qu’il fallait. Il a été disqualifié sur le champ», a expliqué son entraineur Ahmed Assoumani. Nassim Papa Ali a été très déçu pour avoir été privé d’aller tenter une seconde médaille. Mardi, il a eu un bronze en saut en longueur de la catégorie des sports adaptés.
Coup de coude
Comme un malheur ne vient jamais seul, les boxeurs nationaux ont été réservés mercredi à deux surprises lors des demi-finales. Ezidine Ben Ahmed et Youssouf Assoumani sont éliminés de manière fallacieuse par les juges de leurs combats. Le premier combattant de la catégorie 60 kg s’est vu interdire de boxer après s’être relevé d’un ko, imposé par le Réunionnais Julien Samourgompoulle.
Pour Youssouf Assoumani (64 kg), «il a été contraint de quitter le ring après avoir reçu un coup de coude de son adversaire Richarno Louis Colin».
«En principe et selon le règlement, son adversaire mauricien devait-être sanctionné. Mais le juge réunionnais a décidé comme bon lui semblait», regrette l’entraineur comorien Abasse Iliassa.
Le cauchemar des Comoriens ne s’est pas limité aux deux précédents cas. Mais leur pépite du sprint local, Dahalane Mohamed Mouigni a arrêté sa course de 200 m en demi-finale de 200 m des JIOI 2019. Le coureur de 18 ans a fini en troisième position du tableau de sa distance. «Mais mon chrono n’a pas été suffisant pour me permettre de décrocher mon ticket pour la finale. J’ai été quand même à la hauteur du rendez-vous, même si c’était chaud», s’est réjoui le finaliste du 100 et 200 m des jeux de la Cjsoi 2018. A Djibouti, il a fini les deux distances après 11»03 et 22»68.
Basketteurs disqualifiés
La disqualification de l’équipe comorienne de basketball aux Jioi a été officialisée par la Commission technique internationale. L’instance a reproché les Comoriens de n’avoir pas présenté les licences originales des deux joueurs à la place des duplicatas rendus publics au cours du litige.
L’élimination des Comores au tournoi de basketball a été le résultat d’une réserve technique de Maurice. Les Mauriciens ont appuyé leur contestation après leur défaite devant Mayotte, qui a été synonyme à la qualification des Comores pour les demi-finales.
Maurice s’est basée sur l’article 7 alinéa 1.1 de la Charte des jeux rendue public le 19 février 2019 : «Avoir la nationalité de l’île et avoir été licencié dans l’île au moins douze mois dans la discipline à laquelle l’athlète concourt».
Une requête a été soumise au Conseil international des jeux par la fédération comorienne, mais n’obtiendra pas gain de cause.
Outre, la fédération seychelloise déplore la présentation d’une licence imaginaire du Malgache Rija Lahontan (27 ans). Sa licence locale de 2001, 2002 et 2003 est flambant neuf, dix huit ans plus tard, avec la même photo d’identité sur chacune.
La journée des Comoriens engagés aux Jioi n’a pas été entièrement noire grâce au coureur Miftahou Mohamed. Le spécialiste des demi-fond a décroché la deuxième médaille d’argent national. Il l’a fait hier à Bambous au 3.000 m steeple. «J’ai raté l’or de tout près. Mais je suis fier d’avoir tout au moins fini par monter sur le podium», a déclaré le médaillé mercredi soir à l’hôtel The Westin.
L’argent de Miftahou
Son président de la fédération, Hilmy Aboud Said, s’est lâchée dans une publication sur Facebook disant que «l’athlétisme n’est jamais rentrée bredouille des jeux des îles. Miftahou a honoré notre discipline à Maurice et notre pays surtout». En 2015, Miftahou a gagné la médaille de bronze aux Championnats d’Afrique juniors, à Maurice.
L’autre comorien qui a marqué sa sortie mercredi à Maurice est l’arbitre de football Mohamed Attoumane. L’international comorien a dirigé la deuxième demi-finale des Jioi, entre la Réunion aux Seychelles (4-0). «C’était mon quatrième match, après Maurice vs Seychelles, Mayotte vs Maldives, Madagascar vs Seychelles et le dernier Réunion vs Seychelles. J’espère être désigné pour la finale, prévu demain à Curepipe», dit l’arbitre central Fifa de 27 ans.
Pour sa part, l’athlète Nassuf Saïd a remporté hier à Bambous une médaille de bronze de l’épreuve de marche (Homme). L’athlétisme comorien comptabilise donc sa deuxième médaille, après celle de Miftahou Mohamed.
Les Comores sont classées sur le ressort du tableau de médailles avec une moisson de sept métaux dont l’or du nageur Fahad Ahamada.
Au programme du jour pour les Veri Piya, il y a la course de 1500 m de Mouhamadi Daou et la marche de 10 km.
Elie-Dine Djouma
Envoyé spécial à Maurice
