Le terrain pressenti pour abriter l’ouvrage est localisé dans la réserve domaniale de Kavani, au nord-ouest de la région. Six hectares dont deux déjà en préparation. “Des travaux de viabilisation du site ont été effectués au mois de juillet. Ils ont pris trois mois, environs, si l’on prend en compte les interruptions imposées par les pannes des équipements”, a calculé le trésorier général du comité de gestion du stade, Nassur Kamil Mirkandi.
L’idée de construire le stade dans une région reculée de la réserve de Kavani a été confortée suite à l’inspection menée par un délégué de la Fifa. Selon des témoignages, cet ingénieur aurait particulièrement apprécié sa position géographique.
Le coup de pouce du gouverneur
“Le fait de voir deux mers à partir du site a beaucoup inspiré l’ingénieur”. Sans compter la disponibilité des réseaux aussi bien de télécommunications que d’eau et d’électricité.
Environ cent soixante dix mètres sur cent dix de la plaine située à une cinquantaine de mètres du Lycée de la ville ont été terrassés et nivelés.
Les travaux ont été réalisés, selon la commission de gestion, grâce au soutient du gouverneur de l’île de Ndzuani, Salami Abdou qui aurait “tout fait” pour l’aboutissement du chantier. “Nous avons essayé d’aider ces travaux suivant nos possibilités.
Nous avons offert un peu de carburant après leur avoir facilité la mise à disposition du chantier des engins pour le terrassement du site”, a déclaré, à ce propos, celui-ci dans une interview accordée à Al-watwan, la semaine dernière.
Le chef d’Etat-major de l’And, le colonel Youssouf Idjihadi, par ailleurs vice-président de la fédération de football a contribué à la réalisation des travaux en octroyant une quantité importante de gasoil. “Beaucoup d’autres personnes ont aidé. Nous avons dû taper à toutes les portes pour espérer rassembler le plus de fonds possibles et avons investi près de 41 millions en fonds propres”, a chiffré Nassur Kamil Mirkandi.
Le projet a connu des hauts et des bas. Dans la ville de Sima, des familles se sont opposées à la construction du stade sur la plaine. “Au départ, les gens avaient cru qu’on allait juste les empêcher de cultiver leur champs, mais ils ont compris, par la suite, que c’était un projet qui tenait la route”, s’est ravisé Rehema Abdou Madi, propriétaire d’un terrain à proximité du site. Désormais, il soutient activement le projet. “Je vais investir de manière à tirer profit des activités futures du site sportif”.
Les dés sont jetés
Face aux hésitations, l’ancien préfet de la région de Sima et Bandrani, Ousseine Houmadi, a du, lui aussi, mettre son poids sur la balance : “nous avons mené un grand combat pour obtenir des habitants qu’ils renoncent à leur culture sur le site. C’est désormais chose faite, mais grâce aussi au gouverneur de l’île qui est au cœur du projet”. Il a fallu la disponibilité du chauffeur Bakar Halifa alias Aspwe pour que nous puissions rencontrer tous les interlocuteurs.
Le site est désormais disponible. Le commissariat à la Gouvernance financière en charge des investissements a communiqué le certificat d’immatriculation (n°6733-Dn), signé le 10 juin dernier d’”une parcelle d’une contenance de six hectares sur le site domaniale Tn : 150 Dn réserve de Kavani, sis en haut du lycée de Sima”.
La région de Sima forme avec celle de Bandrani, jusqu’à Moya, un district. Il regroupe seize clubs de troisième division (D3) Honneur et douze pour l’Excellence. La ville de Sima compte, à elle seule, sept formations de D2 et une de D1.
Selon le vice-président de la fédération, Toienlidine Anassi c’est, entre autres, pour cela que cette région a été retenue pour abriter cette installation d’envergure. “La commission de gestion du stade dont je préside a rempli son contrat en assurant la disponibilité du site. On attend donc, la Ffc et la Fifa pour démarrer les travaux avant fin janvier”.
Pour l’heure, la société française qui doit mener les travaux du stade attend d’être rassurée d’une exonération de ses matériaux et équipements avant de les faire venir.