La Confédération africaine de football (Caf) a répondu, le 30 janvier dernier, à la lettre de la Fédération de football des Comores qui lui a été adressée le 7 du même mois. La lettre de la Caf a mélangé les fonctions des membres du comité exécutif de la fédération coorienne.
Sa correspondance a été adressée au “président de la Ffc” avec comme nom “le colonel Youssouf Idjahadi” (au lieu de Youssouf Idjihadi), en fait, le vice-président de la Ffc alors que l’instance est présidée, de notoriété publique, par Saïd Ali Saïd Athouman. Cet incroyable mépris est l’œuvre du secrétaire général adjoint du développement et des compétitions, Anthony Baffoe.  
Le Ghanéen, Anthony Baffoe, réagissait à la “demande d’éclaircissements” de la fédération comorienne qui a saisi la Caf par rapport à “la situation de l’équipe du Cameroun dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nation 2019”. Anthony Baffoe a dit à la Ffc “prendre note que la Caf n’a pas retiré la Can au Cameroun, mais à plutôt reporté le droit de l’organisation à l’édition suivante” (Sic) avant de réitérer, sur la base de ce jeu de mots, comme ses supérieurs hiérarchiques avant lui : “la participation de l’équipe A camerounaise aux éliminatoires de la Can 2019 est effective”.
Le signataire de la correspondance a cité l’article 92 alinéa 3 des règlements de la Can laquelle précise que le retrait notifié à moins d’un an de la date du tournoi final amène une suspension à la prochaine édition de la Can de son équipe, “sans tenir compte de l’édition concernée”.
 
Pire qu’il y a deux ans

L’édition concernée a été expliquée, dans le courrier, comme “celle de 2019, qui n’est pas prise en compte quelque soit la décision relative à l’équipe camerounaise”.
Il faut, en outre, rappeler que la Caf a réagi six jours après avoir été saisi du dépôt de la requête des Comores au Tribunal arbitral du sport (Tas).
Cependant, cette affaire Comores-Caf sur la situation du Cameroun est loin d’avoir dit son dernier mot. Dimanche, Radio France internationale a publié la double démission de l’un des membres du comité exécutif de la Caf, Musa Bility. Le Libérien a préféré se retirer de ses fonctions de président de la Commission d’organisation du Championnat d’Afrique des Nations et celle de membre du comité exécutif. Cela pour dénoncer la gestion solitaire du patron de la Caf, Ahmad. Dans sa lettre datée du 1er février, Musa Ability a soutenu : “je pense que nous sommes dans une situation pire qu’il y a deux ans”.

La Ffc croit au Tas

Musa Ability accuse Ahmad d’abus de pouvoir. “L’ironie dans tout ça, c’est que c’est la raison pour laquelle nous nous sonnes battus pour que les choses changent”, lance le Libérien. Avant de conclure, l’ancien président de la fédération libérienne de football n’a pas caché son ras-le-bol : “je ne peux pas supporter le fait de travailler à ces postes faces aux lubies et aux caprices d’un président (Ahmad, Ndlr), qui, je pense, est en train de diriger cette noble institution dans la mauvaise direction”.
Face à la réaction confuse de la Caf, la Ffc n’a émis aucune réaction. L’instance de Saïd Ali Saïd Athouman reste, cependant, ferme par rapport à l’espoir d’avoir gain de cause dans sa requête faite le 29 janvier dernier au Tas.