Le coach de football, Charkane Ali François, Alias Zola dit ressentir une «grande fierté» face au parcours des Coelacanthes à la Can. «Entendre l’hymne national de notre pays pour la première fois de notre histoire à la Can est tout simplement un rêve qui se réalise. Je suis hyper fier du parcours de notre équipe, cela quelques soit le score du match vues les conditions qui nous ont été imposées. Je rends hommage à mon collègue Amirdine Abdou et à son staff tout entier pour le travail superbe qu’ils ont effectué».Pour lui, la rencontre de lundi soir a constitué une fierté et une réussite. Il accuse également les organisateurs de la Can d’avoir «tout planifié» pour éliminer les Comores : «En un mot, c’est tout simplement un sabotage de la part de la Confédération africaine de football et de la Fédération camerounaise».
Un autre passionné du ballon rond, Abdérémane Mouhiddine, se dit «très ému» du parcours des Cœlacanthes. «J’ai fêté l’évènement en famille. Je suis hyper content. Je savoure cette défaite au score tout en appelant à un accueil chaleureux de nos héros à leur retour au pays pour ce qu’ils ont montré de notre pays au monde. Cependant, j’ai beaucoup d’amertume quand je vois comment s’est comportée la Confédération africaine de football».Pour sa part, Djoundi Halidi accuse aussi bien la Caf et que la fédération Camerounaise. «Ici, nous sommes très fiers de nos compatriotes. Personnellement je me demandais comment nos joueurs pourraient se projeter pour marquer des buts dans cette Can. Mais j’ai eu la réponse à travers ces deux dernières rencontres. Mes remerciements remerciements à l’ensemble de nos guerriers».
Même enthousiasme chez Mouayad Youssouf, fervent supporteur des Cœlacanthes. «Je félicite d’abord tous les joueurs et le staff tout en avouant que je figure parmi les supporters qui n’avaient pas beaucoup d’espoir dans cette Can. Je ne pensais pas que nous allions gagner pas même un seul match. Surtout quand je voyais que notre groupe était composé de grandes Nations tels que le Maroc, le Gabon et le Ghana.
Désormais, ce serait vraiment de l’ingratitude de ne pas avouer tout mon respect envers notre équipe. Je ne pense pas avoir des choses négatives de notre côté, malgré les humiliations que nous ont fait subir les organisateurs. Fier d’être comorien, fier de notre patrie».Trois jours après cette rencontre, dans tous les rassemblements publics dans l’île de Ndzuani, l’on ne parle que de la «prestation remarquable» des Coelacanthes face au Cameroun et des «injustices» auxquelles les Comoriens ont eu à endurer.
Djalali-Eddine M. Moindze.