Communément appelé “Silverback”, le jeune Comorien est un professionnel et champion d’Europe de poids-mouche de Mma (-57 kg) depuis en juin 2019 face à l’Anglais, Sam Creasey, par élimination directe, au troisième round, lors d’une soirée de Cage Warrior (Cw) 106, la nuit des champions (Night of champions), à l’Eventim Apollo de Londres en Grande-Bretagne.

Une victoire qui n’a pas surpris son entourage, témoin des efforts qu’il a consenti. On venait de découvrir un nouveau talent, un jeune déterminé à gagner. “Quelle joie de décrocher cette ceinture! J’ai rêvé de devenir champion un jour, et je l’ai réalisé. C’était énorme. Maintenant, je vise d’autres challenges, c’est ainsi que je n’ai pas hésité une seule fois de remettre ma ceinture en jeu”, a déclaré celui qui combat également dans le moins de 61 kg.

“Silverback” Faiddine remettra sa ceinture en jeu et la perdra le 20 mars 2020. “Je ne regrette pas d’avoir remis ma ceinture en jeu, je l’ai perdue mais c’est comme ça. Les défaites comme les victoires servent de leçon. C’est dans la cage que je dois gravir les échelons”, raisonne-t-il.Originaire de Singani par sa mère et de Bazimini par son père, il fait partie des jeunes combattants qui tiennent le haut du pavé sur la scène Mma en France. Membre de la Mma Factory de Paris, il comptabilise treize victoires et sept défaites.

Un parcours bien garni

Le champion de 28 ans est tombé dans les arts-martiaux depuis tout petit. Ce fut la boxe, puis le karaté avant d’embrasser une carrière de lutteur. Sans compter l’aïkido, la Capoeira et le kung fu. Samir Faiddine a acquis les qualités pour se lancer dans la Mma, malgré son 1,68 m et ses 61 kg. “Mon passage dans ces art-martiaux… m’a aidé à devenir le combattant que je suis. J’ai appris beaucoup de choses qui m’aident actuellement sachant que le Mma est un art qui exige beaucoup en techniques. On peut appliquer tous les genres de combat qu’on veut et même se servir de la cage pour gagner”, apprécie-t-il.

Samir Faiddine a étudié à Saint Thomas d’Aquin à Marseille, puis à Edgard Quinet et au Lycée Val de Beauté à Nogent-sur-Marne 94. Il a été un animateur à Beats by Dre (2016) avant d’être coach à Mma Factory à Paris et a travaillé à Atelier parisien, à Sephora (2011) et à Mma (sport). Actuellement, il encadre des jeunes dans la discipline dans le 12è arrondissement de la capitale française, au Mma Factory.

Dans ses projets, il envisage d’ouvrir une salle de Mma dans son pays d’origine, les Comores, pour y développer son art. “J’envisage carrément de créer une ligue dans l’archipel pour participer aux tournois et compétitions internationaux”, lance celui qui dans son prochain combat “portera le drapeau comorien”.

*Un art de combat qui se déroule dans une cage communément appelée l’octogone dont les combattants peuvent se servir pour combattre, en prenant appui dessus.

Mahdawi Ben Ali