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Sport et ramadhwani* I Les conseils de docteur Moundhirou Djoubeiri

Sport et ramadhwani* I Les conseils de docteur Moundhirou Djoubeiri

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Pendant cette période de fin de jeûne, les sportifs doivent prendre certaines précautions s’ils veulent pouvoir garder la forme. L’ancien médecin de l’équipe nationale de football prodigue ses conseils. Cela va d’une pratique physique modérée au choix d’un régime alimentaire particulier.

 

Le sport est un exercice difficile qui exige beaucoup d’énergie. En cette période de ramadhwani, de nombreux sportifs poursuivent leurs activités sans savoir les précautions à prendre pour garder toujours en forme leur organisme. Le docteur Moundhirou Djoubeiri – qui rappelle que le ramadhwani est un exercice qui épuise, propose, entre autres choses, les moments qui conviennent le mieux pour faire du sport.
Il y a, selon lui, deux instants recommandés : «Ceux qui tiennent à tout prix à faire du sport en cette période doivent s’y mettre quelques instants avant de casser le jeûne. Cela doit se limiter à une épreuve légère telle que le jogging et la marche, par exemple», estime-t-il. Pour ce qui est du soir, «il faut patienter trois heures de temps après avoir cassé le jeûne. Vous avez, ainsi, le temps de digérer et votre corps, de bien se reposer”.


L’ex-médecin de l’équipe nationale de football insiste sur le type de sport à ne pas faire pendant ce mois. Il cite, notamment, les épreuves violentes comme les sports de combat tel que la boxe, le judo, le karaté, le taekwondo. Il recommande, vivement, de ne jamais se livrer à des sports de contacts violents et d’opter pour les activités douces. Ce qu’il faut, en effet, c’est d’éviter, plus que tout, les activités «susceptibles d’affaiblir le cœur et les muscles».


Par ailleurs, pour les athlètes, pratiquer une activité physique en période de jeûne nécessite de recourir à un régime alimentaire strict. «Ils doivent boire entre deux et trois litres d’eau en soirée» à partir du moment où on a cassé le jeûne. D’autant plus que l’eau aiderait le sportif à éviter les crampes musculaires.
De même, il faudrait à la rupture du jeûne, manger des aliments sucrés comme du jus, des dattes, des repas légers tels que des soupes et de la bouillie surtout. “C’est, uniquement, entre minuit et le petit matin que les personnes qui se livrent à des activités sportives régulières doivent pouvoir prendre des féculents, donc des aliments de résistance tel que du manioc, de la banane, des tarots”, explique-t-il.

«Se reposer le temps qu’il faut»

Ce dernier type d’alimentation servirait à assurer les capacités énergétiques de l’organisme pour la journée suivante.Le médecin recommande, dans la foulée, à l’athlète «amateur ou professionnel» qui sentirait la moindre fatigue de ne pas s’efforcer de faire du sport. En effet, “le manque d’énergie et la fatigue peuvent provoquer facilement un malaise et une baisse du sucre dans l’organisme”, prévient le praticien.
Pour ces raisons, l’ancien footballeur de Elan club de Mitsudje recommande que, dans la mesure du possible, «les instances sportives envoient au repos tous leurs athlètes pendant tout le mois de ramadan» et, aux intéressés, de «laisser se reposer leurs corps» en cette période si on ne se sent pas prêt à affronter sans danger la pratique d’une discipline sportive.

*Paru, pour la première fois, dans à Al-watwan du 22 mai 2018

 

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