Le stade de Maluzini est le plus grand joyau sportif des Comores. Il a une capacité de dix-mille-six-cent-vingt-huit places et a abrité des rencontres officielles de la Confédération africaine de football (Caf), notamment des éliminatoires de la coupe d’Afrique des Nations (Can) 2021. Inauguré fin 2019, le stade a accueilli son premier match le 18 novembre 2019. Il a été validé après homologation par la Caf.
Mais malgré cette autorisation, l’enceinte devait être revue dans certains aspects de sa construction et sa disposition suivant plusieurs recommandations faites, depuis, par la Caf. Sa pelouse naturelle n’a jamais été convenablement entretenue. Pour arroser le rectangle vert il faut environ soixante-mètres cubes d’eau par jour. C’est un des problèmes majeurs de l’installation.
Des sièges avant tout
L’autre difficulté est constituée par le manque de sièges : moins de trois mille chaises couvrent les gradins qui occupent plus de sept mille places. L’espace Vip manque de fauteuils dignes du nom. Pareil pour les box des médias qui ne sont pas équipés et ne bénéficient pas de dispositifs de sécurité qui permettraient aux femmes et aux hommes des médias de travailler dans les meilleures conditions possibles et en toute quiétude.
Avec sa «simple» table ping-pong, la salle de conférence est loin d’être appropriée à des rencontres avec la presse et les acteurs sportifs. Le stade n’a pas été conçu de manière à recevoir les membres des médias et leurs équipements de travail. Les vestiaires sont, depuis la rencontre entre les Comores et le Lesotho, aux normes internationales. C’est une des rares améliorations constatées après 2019.Dans l’enceinte du stade, il manque toujours un lieu pour accueillir la Caf et la Fifa et le comité national d’anti-dopage. Parmi les réaménagements à revoir dans l’urgence, il y a le passage de la tribune Vip vers l’air de jeu.Face à tant de problèmes, le ministère des Sports a sollicité la représentation diplomatique de la République populaire de Chine à Moroni pour qu’elle l’assiste dans des travaux de rénovation.
Quatre mois…
L’autorité sportive craint, en effet, une délocalisation des compétitions du pays comme ce fut le cas pour le Burkina Faso, le Burundi, la Gambie, la Centrafrique, les Seychelles, le Kenya et le Tchad, pour ne citer que ces pays dont les stades n’ont pas été homologués par la Caf et qui, pour cela, reçoivent leurs matchs à l’extérieur. On se souvient du cas du champion des Seychelles, La Passe fc, qui devait recevoir, le 16 septembre dernier, Volcan club de Moroni à Maurice pour le compte du match retour de la ligue des champions africains.En mars prochain les Comores doivent recevoir la Côte d’Ivoire dans le cadre de la double confrontation – troisième et quatrième journée – de la campagne de la Can 2024. Le ministère parviendra-t-il à réaliser ces travaux à temps? Pour l’heure le gouvernement mise sur ses relations avec la République populaire de Chine pour voir ces travaux mener à bien… avant mars 2023. Soit dans quatre petits mois.