logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Supporters des Coelacanthes : le «virage sud» s’est bien démarqué

Supporters des Coelacanthes : le «virage sud» s’est bien démarqué

Sports | -   Mahdawi Ben Ali

image article une
Un public enflammé pour le retour des Cœlacanthes au stade Maluzini après deux ans d’absence

 

Supporter kawono mpira, yeshahahe hutriya courage». Ce refrain, populaire dans les stades de football aux Comores, a trouvé toute sa force à la faveur du retour, tant attendu, des Cœlacanthes à Maluzini. Cela faisait deux ans que la sélection nationale n’avait plus goûté à la chaleur de son public, contrainte de jouer loin de ses bases.

Vendredi 14 novembre, ce vide s’est a été comblé en une seule soirée, sous les couleurs et les cris d’un stade enfin réveillé. Car, si les hommes de Stefano Cusin ont montré solidité et enthousiasme à l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations (Can), ils le doivent, en partie, à cette marée humaine qui a su prendre la mesure de l’opposition. «C’était important de revenir ici, pour prendre plus de souffle… Le public a été super. Il a poussé les jeunes à la victoire. Et on le remercie», a réagi le coach des Coelacanthes, Stefano Cusin, après la rencontre.

Devant l’écran géant, le virage sud, surtout, s’est imposé comme le poumon du stade. Tambours serrés, chants qui montent, drapeaux qui ondulent, une chorale indomptable qui n’a laissé aucun instant au silence.

«Elever et transformer»

Contrairement à certains gradins où il fallait attendre un dribble, un geste inspiré ou le but de Rémi Vita, pour entendre les voix s’élever, ce virage-là dansait déjà, criait déjà, vivait déjà la rencontre avant même qu’elle ne commence.

«Le bonheur de revenir ici donne des frissons, ça nous a manqué. Ne pas jouer à domicile nous freinait, mentalement et sur beaucoup d’aspects. Je pense que nous avons, également, évolué, car jouer toujours à l’extérieur demande un supplément de ressources. Alors qu’ici, une seule action, un dégagement, un dribble suffit à soulever le stade. On l’a vu quand on a joué contre le Ghana. Il ne nous manquait plus que cela», s’est réjoui le capitaine des Coelacanthe, Youssouf M’Changama.

Pendant ce match Comores-Namibie, Maluzini n’était pas seulement un stade. C’était un cœur battant, un volcan, un chant continu. Un lieu où le douzième homme n’encourage pas, il élève, transforme, et pousse à la victoire. Et pour ce grand retour, le public de Maluzini a prouvé qu’il est, plus que jamais, un acteur essentiel de l’histoire des Cœlacanthes. Même du côté namibien, le public comorien n’a laissé personne indifférent. «Pour l’organisation, c’était merveilleux. Ce que nous avons vu chez les supporters, nous allons essayer de le mettre en place chez nous», confie le sélectionneur Sikerete John, admiratif.

Dans le virage, un supporter résume, mieux que quiconque, l’essence de la soirée : «Pour marquer le retour de nos guerriers, on devait donner plus que nos voix. J’ai tellement dansé et crié que je n’ai même pas vu qui avait marqué! C’est ça, Maluzini. C’est ça jouer à la maison. Ici, nos joueurs peuvent compter sur l’amour d’un peuple dont le cœur vibre pour les leurs».

Commentaires