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Sélection nationale A de football I Baptême de feu réussi pour Younès Zerdouk, rendez-vous cruciaux pour juin prochain…

Sélection nationale A de football I Baptême de feu réussi pour Younès Zerdouk, rendez-vous cruciaux pour juin prochain…

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Le nouveau staff technique des Coelacanthes a signé sa première victoire, vendredi, face à l’Ethiopie à l’occasion du match amical organisé dans le cadre de la préparation pour les qualificatifs de la prochaine Can en 2023. Notre reporter s’est entretenu avec différents acteurs de l’évènement.

 

Le tout nouveau sélectionneur de l’équipe des Comores, Younès Zerdouk, a réussi son entrée en matière vendredi dernier, 25 mars, en signant au Stade de Maulizini, sa toute première victoire, deux à un, avec le groupe comorien aux dépens de l’equipe d’Ethiopie.Le fait que les joueurs repartent avec une victoire juste après une Can réussie est «important pour moi et pour toute l’équipe. D’autant plus qu’on a fait un bon match face à une très bonne équipe éthiopienne», a déclaré le coach lors de sa conférence de presse d’après-match.


Les Coelacanthes ont marqué deux buts, tous signés au bout de combinaisons rondement menées jusque dans la cage du portier éthiopien, Fasil Woldegebriel, qui a, donc, encaissé un but de Faïz Mattoire à la septième minute, et d’un second de Ali Mohamed Abdallah à la soixante-huitième.La réalisation éthiopienne a été oeuvre, depuis plus de vingt mètres, de Sufarel Dagnachew Mengistu (80e) dont la puissante frappe s’est logée en pleine lucarne de la cage de Yaanick Pador qui disputait son premier match avec les Veri piya.Le porter du Rc de Lens en L1 française était entré en jeu à la quarante-sixième minute à la place du nouveau gardien de but du club andorran, Unio Esportiva de Santa Coloma, Ali Ahamada.

«El Fardou Mohamed»,«Youssouf Mchangama», etc.

«Mon équipe était composée de joueurs évoluant en Ethiopie excepté le capitaine, Godo Bekele, qui joue à El Gouna en Egypte. Dix-sept joueurs parmi ceux qui étaient à la Can et qui n’ont pas été à ce rendez-vous de Moroni», devait préciser le coach éthiopien, Wubetu Abate.Sur sa lancée, l’ancien entraineur de Coffee sport club d’Addis-Abeba n’a pas tari d’éloge envers les joueurs comoriens : «Ils sont expérimentés et évoluent dans de grands clubs d’Europe», a-t-il dit, citant, notamment, l’exemple du capitaine El Fardou Ben Mohamed de l’Etoile rouge de Belgrade un grand butteur «qui a joué contre le Fc Barcelone, Parsi Saint-germain ou encore le Milan ac. «Contrairement à ma jeune équipe, le groupe comorien aligne plus de cinq professionnels «, a analysé, Wubetu Abate. Selon lui, le précédent coach, Amiredine Abdou, «a su composer une belle équipe et il revient à l’actuel d’en profiter pour bien assurer le relais».

Une question de souffle

Le coach éthiopien a livré à nos reporters son constat le lendemain du match, samedi 26 mars, au Golden tulip. Il y a parlé, toujours à propos du groupe comorien, de «maturité dans la gestion du jeu et du temps. Même quand ils ont été à bout de souffle, ils ont su bien fermer les espaces derrière», a-t-il apprécié. Cependant, Youssouf M’changama semble avoir été le joueur qui l’a le plus marqué : «Il est bon, il est le noyau de votre équipe» a-t-il résumé.


«Ce qui m’a le plus fait plaisir, a soutenu en outre le sélectionneur comorien, Younès Zerdouk, c’est la solidarité dont le groupe fait preuve. Ils s’entendent bien, se considèrent comme des frères. Ils sont tous attentifs et savent écouter. Ils se régalent et, en tant que coach, je me régale tout aussi bien».Cependant, tout n’a pas été que rose lors de cette rencontre. Les Coelacanthes ont paru «peu présents sur la pelouse durant le dernier quart d’heure du match», constatent certains. «Non seulement, ils ont joué trop bas, mais ils dégageaient, tous, des signaux de fatigue», s’accordent à dire d’autres. Le fait qu’ils aient joué sous une pluie battante durant la première période ne peut pas tout expliquer, à ce sujet.


Pour ce qui est de ce problème de forme de son équipe, Younès Zerdouk assure : «On a des joueurs de différents niveaux athlétiques. Ils arrivent des championnats avec des formes diverses suivant le niveau de leurs compétitions. Cela nous a causé ce souci athlétique. Heureusement que les cinq qui sont rentrés en jeu ont apporté le plus nécessaire». Toutefois, il ne faut pas oublier, ajoute-il, que «c’est une équipe qui se prépare pour la Can 2023».

A juin prochain !

Pour leur part, les supporters semblent d’avis que l’équipe a progressé. Même si certains estiment qu’il fallait gagner ce match par deux buts à zéro : «Nous avons une équipe d’un niveau de Can, nous devons soigner nos succès», argumentent-ils.C’est ce que le chroniqueur sportif de l’Ortc, Soidri Saïd, a résumé par son triomphal «Rihuwa !!!» (= «Nous avons grandi !!!»).Sur un tout autre registre, le coach a déclaré avoir été «marqué» par le fait que le président de la République l’a appelé après le match : «quand on reçoit le coup de téléphone du président, c’est magique. C’est bizarre aussi ! Je ne suis pas habitué à ça».Pour le reste,les Comoriens vont devoir patienter deux longs mois pour revoir leurs champions à la maison. En effet, du 1er au 14 juin prochain, les Coelacanthes disputeront, les quatre premières journées, dont deux à domicile, des qualifications de la Can ivoirienne.Younès Zerdouk, son équipe et ses garçons ont, donc, une soixantaine de jours pour préparer ces échéances pour le moins particulières.A tous, bonne campagne.

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