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Tests positifs à la Covid-19 des Coelacanthes à la Can 2021 I Quand Samuel Eto’o sort, enfin, du silence !

Tests positifs à la Covid-19 des Coelacanthes à la Can 2021 I Quand Samuel Eto’o sort, enfin, du silence !

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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L’affaire des Coelacanthes, joueurs et membres du staff technique, testés positifs au coronavirus au Cameroun lors de la Can 2021 refait surface. Onze mois après les faits, le président de la Fecafoot, Samuel Eto’o a concédé quelques mots, sous la bienveillance de son ami Saïd Ali Said Athouman.

 

Invité à Moroni au «mariage traditionnel» de son ami et président de la Fédération comorienne de football, Saïd Ali Saïd Athouman, Samuel Eto’o est revenu, mardi 27 décembre dernier, sur le principal fait divers des douze Coelacanthes testés positifs à la Covid-19 lors de la dernière Can dans son pays, le Cameroun.Le patron de la Fecafoot s’est livré devant la presse locale, le président de la Ffc, des membres du comité exécutif de l’instance, des membres du gouvernement et d’autres invités. Il devait, enfin, livrer «sa» vérité à un moment où son pays, le Cameroun, a été indexé par le continent et, particulièrement, par l’opinion comorienne.

Entre «assumer, tirer les leçons, pleurnicher et accuser»

Tout a commencé le 22 janvier, quarante-huit heures avant la huitième de finale de la Can entre le Cameroun et les Comores à Yaoundé. Douze Coelacanthes, dont le sélectionneur Amiredine Abdou, ont été testés positifs au coronavirus.Après la tornade médiatique que son pays et lui-même ont dû faire face, Samuel Eto’o a tenté, mardi à Moroni, de se défendre. «Merci de voir que c’était des étrangers qui étaient là-bas pour faire des tests dans notre propre continent. Et pour une fois, ils ont voulu manipuler», s’est-il, ainsi, adressé à Saïd Ali S. Athouman dont il a remercié pour avoir pris sa défense sans hésiter. «Merci d’avoir rétabli cette vérité là et ces avis partagés sur le Cameroun», a-t-il salué.


Dans sa lancée, Samuel Eto’o a regretté à laquelle son pays et lui-même aient été «pointés du doigt» et a rendu hommage à la Confédération africaine de football, qui selon lui, a bien assuré sa mission à propos des tests sur la Covid-19 : «Je profite de l’occasion pour dédouaner la Caf, même si personnellement, je ne suis pas toujours d’accord avec ses décisions. Une fois de plus, je dis bravo à la Caf car il nous permet d’avancer».Le 24 janvier au stade Olembé à Yaoundé, les Coelacanthes devaient affronter les Lions indomptables du Cameroun sans leurs deux gardiens de but, Ali Ahamada et Moyadh Oussein, et sans leur coach Amiredine Abdou.


Samuel Eto’o ne s’était pas tellement attardé sur l’»affaire» car son ami, Saïd Ali Saïd Athouman, l’avait rassuré peu avant sa prise de parole : «J’assume mes responsabilités. Je ne veux ni créer la polémique ni entrer dans des débats. J’assume d’avoir invité Samuel à mon grand mariage traditionnel. N’en déplaise…», a-t-il martelé.Dans sa ferme volonté de voir tourner la page de cette histoire sur la Can camerounaise, le président de la Ffc et tout nouveau bwanaharusi devait suggérer : «il faut assumer ses échecs et ses défaillances, mais il faut ensuite en tirer les leçons et les corriger (...). On ne peut pas passer son temps à pleurnicher et à accuser les autres et le Cameroun».


Samuel Eto’o a, par la suite, remercié son hôte d’avoir pensé à lui à l’occasion de son mariage. Il lui a adressé ses «félicitations pour avoir eu le courage d’apporter cette vérité-là parce que tout autour du football, il y a souvent des manipulations». Selon, toujours Samuel Eto’o, «nous avons un peu parlé de ce problème parce que j’étais triste pour toi et pour les Comores».

Pincement au cœur, «Afrique d’abord»,…

Sauf que l’ancien capitaine des Lions indomptables n’a jamais, jusqu’à preuve du contraire, évoqué publiquement le sujet ou fait part du moindre estime pour les Comores dans cette «affaire».C’est pour cela que certains supporters des Coelacanthes ont accueilli, avec un pincement au cœur, le «passage» de Samuel Eto’o à Moroni.
En effet, celui qui se présente comme un «Enfant du continent» n’avait jamais manifesté la moindre compassion, publiquement, devant cette épreuve, à l’endroit de son ami, Saïd Ali Said Athouman, et du football comorien. Chose qu’il a faite avant-hier mardi au cœur de Moroni. «Même si je représente aujourd’hui le football camerounais, une grande partie de moi est africaine. Pour moi, c’est l’Afrique d’abord. L’Afrique passe avant mon propre pays, le Cameroun», devait-il rappeler comme à son habitude.
Samuel Eto’o a pris part à toutes les principales festivités du mariage traditionnel de Said Ali Said Athouman, mardi et hier mercredi avant d’être reçu vers midi par le ministre des Sports, Djaanfar Salim Allaoui, dans son bureau. L’hôte de marque de Saïd Ali S. Athouman s’est envolé hier pour Dubaï.

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