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Trente-troisième Can en Côte d’Ivoire I Le prestigieux trophée est allé au pays hôte

Trente-troisième Can en Côte d’Ivoire I Le prestigieux trophée est allé au pays hôte

Sports | -   Elie-Dine Djouma

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Les Eléphants ont garni leur maillot d’un troisième écusson au bout d’une finale haletante et d’un parcours riche en rebondissements

 

La Côte d’Ivoire va garder le plus prestigieux trophée de la Confédération africaine de football à la maison. Le pays organisateur a gagné la finale de cette trente-quatrième édition de la Coupe d’Afrique des Nations face au Nigéria, avant-hier dimanche 11 février.


Le vœu du président de la République de la Côte d’Ivoire qui, peu avant le coup d’envoi de la compétition – le 13 janvier au stade d’Ebimpé d’Abidjan qui porte son nom – devant trente-six mille personnes, avait déclaré qu’il n’y avait «jamais deux sans trois», a été, ainsi, exaucé.

La première personnalité de l’Etat appelait alors les Eléphants à se battre pour remporter leur troisième étoile de l’histoire de la compétition. C’est désormais chose faite après Sénégal 1992 et Guinée équatoriale 2015.

Cela au bout d’une finale plutôt haletante. En effet, alors qu’ils avaient encaissé le premier but de la partie sur un coup de tête à bout portant du capitaine et défenseur central nigérian, William Troost-Ekong (38è, 1-0), les Ivoiriens n’avaient pas baissé les bras, bien au contraire. Ils ont imposé leur loi sur le rectangle vert en dominant chaque compartiment de jeu.

Le schéma tactique classique de 4-3-3 proposé par le jeune entraineur Emerse Faé, arrivé à ce poste en milieu de compétition, a payé au détriment du 3-4-2-1 du technicien portugais du Nigeria, José Peseiro.

Simon Adingra une star est née

Au milieu de terrain, Seko Fofana, J Seri et Franck Kessié ont cassé toutes les lignes et fermé les espaces à l’animateur nigérian, Frank Onyeka. Les Super Aegles ont eu tout le mal du monde à imposer leur jeu vertical animé, habituellement, en attaque par leur prodige Ademola Lookman et le virevoltant Samuel Chukweze.


Ce dimanche soir, le Ballon d’or africain 2023, Victor Osimhen, était resté l’ombre de lui-même devant son vis-à-vis direct, William Troost-Ekong. A part trois coup de têtes de surcroit non-cadrés, le numéro 9 des Super Aegles n’a pas su mettre le gardien Ivoirien, en difficulté.


Mais, comme si cela ne suffisait pas, les Ivoiriens devaient sortir le grand jeu en deuxième période. Grace aux assauts du jeune Simon Adingra, Franck Kessié a remis les deux équipes à égalité (62è, 1-1).

Le même ailier gauche de 20 ans sera également à l’origine du but libérateur du peuple ivoirien signé Sébastian Haller (81è, 1-2). Ce score n’a plus évolué jusqu’à ce que le Mauritanien Dahane Beida siffle la fin de l’opposition.

Rendez-vous au Royaume du Maroc

«Je n’en croyais pas à mes yeux. J’ai eu soudainement une grande pensée à mon père qui est décédé en 2016», a déclaré Simon Adingra, élu homme de la finale, peu après le dernier coup de sifflet.

La Côte d’Ivoire a rendu, ainsi, une belle copie en remportant la Can à domicile, dix-huit ans après l’exploit des Pharaons en Egypte en 2006, contre elle. La Côte d’Ivoire succède le Sénégal vainqueur de l’édition 2021 au Cameroun.

La Nation organisatrice disputait sa cinquième finale et la toute première devant plus de cinquante-sept mille spectateurs dans un stade d’une capacité de soixante mille.Depuis avant-hier les yeux du football africain sont rivés sur Maroc 2024. Le Royaume du Maroc abritera la trente-cinquième édition l’année prochaine.

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