logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Trois questions au nouveau président du Comité olympique national I «Réunir le mouvement olympique et sportif comorien»

Trois questions au nouveau président du Comité olympique national I «Réunir le mouvement olympique et sportif comorien»

Sports | -   Nassila Ben Ali

image article une
Elu le dimanche dernier pour quatre ans, Ibrahim Mzé Mohamed a accepté de se prêter aux “3 questions à…” d’Al-watwan. Tout en parlant plus en terme “d’actions” que de “priorités”, il considère, cependant, que la préparation des Jo de Tokyo en 2021 et des Jeux des îles à Madagascar en 2023 constituent les premiers défis à relever. Pour lui, l’”esprit d’équipe” doit primer sur celui des “clans”.

 

1. Monsieur le président, quelles sont vos priorités?
Tout est prioritaire pour notre sport, c’est pourquoi je préfère plutôt parler d’action. En ce qui me concerne ma première action sera de réunifier le mouvement olympique et sportif du pays. D’instaurer au sein de notre instance un climat de travail serein et apaisé. Il ne faut plus qu’il y ait un “esprit de clan” mais un esprit de famille et une volonté unique de changer les choses, notamment en faisant en sorte que chaque fédération membre puisse être accompagnée pour la réalisation de ses activités annuelles, de son plan d’action que je demanderai dès ma prise de fonction.Pour ce qui est des activités en tant que telles, la priorité serait de commencer, dès maintenant, à préparer la participation du pays aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 et surtout à ceux des îles en 2023 à Madagascar.

2. Le mouvement olympique vit un conflit sans précèdent qui implique certaines fédérations et le ministère des Sports, comment analysez-vous cette situation?
C’est la réalité. Ces quatre dernières années, notre association a traversé des zones de turbulence sans précédent qui ont tout bloqué. C’est pour cette raison que je réitère l’idée que mon action prioritaire est de réunifier la famille de façon à lutter contre les effets négatifs de la “clanisation” du Cosic.
Pour cela, il va falloir clarifier les rôles de chaque acteur du mouvement et se fixer pour objectif d’atteindre les objectifs fixés par le chef de l’Etat. Entre le ministère et le Cosic, chaque institution doit pouvoir rester dans ses attributions et éviter les ingérences nuisibles de l’action qui doit avoir pour objectif unique : servir le sport et les sportifs.Je suis, cependant, entièrement convaincu que toutes les “forces vives” du sport vont aider à atteindre ces objectifs.

3. La voix du Comité olympique est trop souvent inaudible dans le paysage sportif qui lui reproche “trop de passivité”. Quels sont vos projets pour reconquérir le terrain?
La passiveté que vous constatez est le résultat des divisions et des querelles inutiles qu’a connu notre mouvement ces quatre dernières années.
Pour “reconquérir le terrain” comme vous dite, le Cosic doit motiver surtout les athlètes à travers l’organisation d’activités sportives par les fédérations nationales.

C’est pourquoi les plans d’activités des fédérations pour l’année en cours qui doivent impérativement être proposés au Bureau exécutif, doivent prévoir l’organisation d’une ou de deux journées olympiques dans l’année pour stimuler les athlètes et les aider à se préparer aux compétitions internationales, l’accueil de compétitions internationales sur notre sol, tels que le Tour des Comores cycliste, le Marathon des Comores, etc. C’est de telles activités qui mettront fin à la passiveté du Cosic au sein du monde sportif.

Enfin, il faudra nous fixer, en collaboration avec les autorités comoriennes, et particulièrement le ministère de la Jeunesse et des Sports, l’objectif de construire les infrastructures sportives nécessaires au développement de nos sports et de nos athlètes, qui doivent, nécessairement, être encadrés et formés.

Commentaires