logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Van Ael Abdarrahman, freestyler : «J’ai pris plaisir à porter haut les couleurs des Comores dans le continent»

Van Ael Abdarrahman, freestyler : «J’ai pris plaisir à porter haut les couleurs des Comores dans le continent»

Sports | -   Maoulida Mbaé

image article une
Son père est belge et sa mère comorienne. Il est champion d’Europe 2017 de football freestyle dans la catégorie jeunes, sous les couleurs de la Belgique. Il a décidé en septembre de représenter les Comores au tout premier championnat d’Afrique de la discipline. Une compétition dans laquelle il s’est arrêté au stade des quarts de finale. De passage aux Comores, il s’est confié à Al-watwan sur les raisons de ce choix, sur son quotidien de freestyler et ses ambitions.

 


Vous avez représenté les Comores en septembre 2018 à la première édition du championnat d’Afrique de footstyle au Nigéria, après avoir longtemps évolué sous les couleurs de la Belgique. Pourquoi ce choix?


 A vrai dire, j’étais loin de savoir, en m’inscrivant au championnat d’Afrique, que je n’allais plus pouvoir représenter la Belgique. Ce n’est qu’une fois sur place, au Nigéria, que l’on m’a fait la remarque. J’estime que c’est une chance de pouvoir prendre part à cette compétition, qui est toute aussi grande que le championnat d’Europe, avec des choses encore plus intéressantes. Cela ne m’a aucunement dérangé de représenter le pays de ma mère, et de continuer encore aujourd’hui à le représenter.


Quelles relations entretenez-vous avec les Comores?


 J’y ai ma famille, ma grand-mère, mes cousins, mon ami Kamal. Ma mère est comorienne d’origine. “Mi mwana mkomori !” [rires]. J’ai pris plaisir à porter haut les couleurs des Comores dans le continent. Je suis le premier Comorien à participer à ce championnat d’Afrique de football freestyle. Ça donne des frissons. De plus, j’ai reçu beaucoup d’encouragements venant du pays. Le gens s’intéressent à ce que je fais. Je suis ravi.


Quel est le quotidien d’un freestyler ? Est-ce pour vous un métier à part entière?


 Un freestyler doit s’entrainer tout le temps, presque tous les jours. Auparavant je m’entrainais quatre à cinq heures par jour. Un peu moins aujourd’hui, vu que je dois me concentrer sur mes études [dans le domaine du tourisme, Ndlr]. Je m’y mets dès que j’ai un peu de temps libre. Sinon, en Belgique c’est comme un métier. Je réalise de petites rentrées d’argent grâce aux spectacles que je donne.


Comment a évolué votre parcours depuis le championnat d’Afrique?


 Depuis le championnat d’Afrique je ressens une évolution. Je suis confiant pour la prochaine édition, si j’y participe. Ça me ferait plaisir de représenter les Comores une deuxième fois dans cette compétition continentale. Comme je l’ai dit, je suis actuellement concentré sur mes études. Mais une fois l’année terminée, je compte prendre deux mois avant la compétition pour bien me préparer.

 


La discipline, vous avez dû le constater, n’est pas très répandue dans le pays. Avez-vous des projets en tête?


 Effectivement, au pays le football freestyle est quasi absent. Il y a très peu de footstylers. Certains m’ont contacté sur les réseaux sociaux. On échange. Je n’ai pas de projets en tête. Ceci dit, j’ai constaté qu’ici les petits apprennent très vite. Ils sont doués. Ce serait bien de monter un projet qui leur permettrait de se familiariser avec la discipline. C’est un des projets envisageables.


Quels sont vos objectifs?


 Mon objectif est de devenir champion d’Afrique. Cette année-ci ou l’année prochaine. Je vais m’entrainer dur pour. Il y a le championnat du monde, mais c’est une toute autre paire de manches. Le niveau est assez élevé. Je me concentre pour le moment sur le championnat d’Afrique. J’espère en même temps faire du football freestyle mon métier en Belgique, me produire en spectacle aux Comores et accompagner les plus petits dans cette discipline.


Commentaires