Le directeur général de la Jeunesse et des Sports projette d’élaborer une «politique nationale» du secteur de la jeunesse et des sports comoriens. A ce propos et toujours selon l’administrateur, la mise en place d’un «Conseil national de la jeunesse» serait à l’étude : «le dossier est sur la bonne voie. Des jeunes leaders, dynamiques qui représentent des associations nationales se sont entretenus avec le ministre, et un projet de statuts a été déjà élaboré», assure Ibouroi Mohamed.
Cet inspecteur de l’enseignement envisage de mettre en place un dispositif de formation de professeurs d’Education physique et sportive. Cette discipline serait enseignée par des professeurs «dont la plupart ne sont pas qualifiés» à un moment où un programme de formation peut être élaboré en vue d’un programme de «recyclage» au profit de ces éducateurs qui sont trop peu nombreux. Les plus grosses lacunes résideraient, surtout à Ngazidja. «A Ndzuani, opère plusieurs professeurs d’Eps formés, essentiellement, à Madagascar, au Cameroun, au Sénégal», assure-t-il.
Ibouroi Mohamed tient à «rappeler» qu’un projet de formation de formateurs est élaboré depuis 2018, «on attend son exécution».
Les Comores ne peuvent pas, prétendre à un développement qualitatif du sport en dehors d’»un enseignement de qualité, notamment, au niveau des bases». Le ministère penserait, également, à un projet de réaménagement des infrastructures sportives en prévision de la mise en place des championnats scolaires.
Et pour dix-sept millions de francs...
Au total, selon le directeur général, tout est prêt pour la mise en place d’une politique nationale de la Jeunesse et des Sports, mais, «pour des raisons financières, le projet dort dans les tiroirs depuis 2021». Pour le lancer officiellement il faudrait 17 millions de francs.Après l’ouverture des championnats scolaires des moins de 17 et des moins de 15 ans par la fédération de football et la vulgarisation du kid’s athletics en milieu scolaire, Ibouroi Mohamed se dit optimiste : «C’est un pas et nous allons nous appuyer sur des acquis similaires des fédérations sportives pour concrétiser notre projet. Nous ne pouvons jamais compter sur la nouvelle génération tant que les jeunes ne seront pas formés depuis leur bas âge», martèle-t-il.