Le candidat qui avait été rejeté à la dernière élection présidentielle de la Fédération de football comorien (Ffc), Mahmoud Mohamed Aboud, a invité lundi dernier la presse au restaurant le Select à Moroni pour “présenter l’état d’avancement de sa plainte” contre la Ffc devant le Tribunal arbitral du sport (Tas). Ce dernier vient de confier le litige à un juge. Désormais, les dés sont jetés et les deux parties n’attendent que le coup de sifflet de Lausanne.
“Nous n’avons jamais voulu en arriver là : aller jusqu’au Tas. Nous aurions aimé que tous soient réglés au pays, mais la Ffc ne nous a pas laissé le choix. Nous n’avons pas baissé les bras car, avant tout, c’est pour le développement du football comorien que nous nous battons”, a déclaré l’ancien ambassadeur des Comores en Chine qui a tenu à “rappeler”, par ailleurs, que le Tas avait donné aux deux parties vingt-et-un jours pour avoir un compromis mais que la Ffc “ne nous a pas répondu”.
Selon le conférencier, cette plainte ne va avoir aucun impact sur les Coelacanthes. “Actuellement la Fédération camerounaise de football a, elle aussi, un litige devant la Tas et cela n’impacte en rien sur sa sélection nationale. La preuve en est qu’elle a déjà organisé le Chan et va également accueillir la Can 2022”.
Toutefois, avec cette affaire devant le Tas, la Ffc pourrait se trouver dans une situation où elle doit gérer plusieurs dossiers à la fois ce qui pourrait l’entrainer à mettre de côté les préparatifs de la Can étant donné que, dans ce dossier de la Tas, c’est de sa survie qui en dépend. C’est du moins ce que “craignent” certains dans les milieux du football national.
“Nous avons porté plainte par rapport à la “mise en place” de statuts illégaux car pas officiellement enregistrés. L’élection du 30 février dernier a été organisée sur la base de ces statuts et étant donné qu’ils sont illégaux, l’élection ne peut qu’être entachée d’illégalité. Notre démarche vise à faire prendre conscience pour aider à faire changer les choses”, argue, en outre, le conférencier.
Pour rappel, le 5 janvier dernier, le Comité de normalisation a rejeté les candidatures de Mahmoud Mohamed Aboud et de Saïd Abdallah Salim au motif que certains de leurs parrainages ne répondaient pas aux critères de l’élection.Les deux candidats avaient trois jours pour faire appel mais le même Conor a décidé qu’aucun appel n’était possible au pays et que les deux candidats “pourraient recourir au Tas”.
Mahdawi Ben Ali