Le ministre de l’Economie, Houmed Msaidié, a rencontré, mardi 17 décembre tous les acteurs de la filière vanille. Cette rencontre a été l’occasion pour les professionnels du secteur d’échanger avec le ministre sur les voies et moyens de faire de la filière un outil de développement économique du pays.

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Et pour ce faire, la révision de la structure des prix de la vanille comorienne au centre du marché mondial a été vivement soulignée. Selon le directeur général de l’Office national de vanille, Aboubacar Abdoul-wahab, il s’agit de faire une accommodation du prix par rapport à la situation actuelle. Et à l’en croire, au niveau national, il n’y aura aucun changement. Mais en ce qui concerne la révision des prix, il fera savoir que «nous avons fait une proposition qui sera soumise au ministre mais, pour l’instant, il n’y a aucun résultat» a-t-il indiqué hier au téléphone.

120 tonnes d’ici 2023

Le ministre de l’Economie a mis en valeur la vanilline du pays qui reste, selon lui, «la meilleure du monde», estimant qu’une augmentation conséquente de la production de la vanille serait bénéfique pour le pays. «Il faut parvenir à augmenter notablement la production. Et pour y parvenir, il convient de stopper une hémorragie qui voit la diminution conséquente des acteurs du domaine. Les Comores doivent tirer profit et faire en sorte que la vanille continue à faire recettes et à enrichir la population», a-t-il soutenu.

Le patron de l’Onav annoncera par la suite le projet mis en place pour augmenter la production de la vanille dans le pays. «Nous avons un projet consistant à relancer la production. Ce projet nous permettra d’avoir 120 tonnes d’ici 2023. Et pour cela, nous avons mis en place dans les communes du pays cinquante-six champs pilotes de vanille. En aidant les agriculteurs, cela va effectivement augmenter la production», a-t-il expliqué.

Pour lui, les Comores sont capables de concurrencer les autres pays. «Il est vrai que nous ne pouvons pas concurrencer les autres pays comme le Madagascar en matière de production. Mais pour ce qui est de la qualité, nous sommes bel et bien capables d’y parvenir. Et, nous allons faire tout ce qui est possible pour une production massive de la vanille comorienne», annonce-t-il. Toujours dans ce volet, Aboubacar Abdoul-wahab regrettera tout de même les problèmes rencontrés dans la filière qui sont entre autres les feux de brousse et les vols.

Bahiya Soulayman