Les travaux relatifs à la mise en place du projet Prefer (productivité des exploitations agricoles familiales et résilience) porté par le Fonds international pour le développement agricole (Fida) se clôturent aujourd’hui. Lancé officiellement mardi dernier par le gouvernement comorien, notamment le vice-président en charge de l’Agriculture, Moustadroine Abdou, en présence de son collègue des Transports, Abdallah Saïd Sarouma et du ministre des Finances, Saïd Ali Saïd Cheyhane, le projet vise, selon le chargé de ce projet pour le Fida, Ibrahim Bamba, à stimuler le développement de la production vivrière locale afin d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages agricoles, et «dégager les surplus pour approvisionner le marché national tout en générant des revenus pour les petits producteurs».
Il a fait savoir que l’atelier de quatre jours consiste à préparer «tous les acteurs» à mieux s’approprier des mécanismes de gestion et de mise en œuvre de ce projet.
Filière agroalimentaire
«Il s’agira de partager avec tous les acteurs les objectifs, la stratégie d’intervention et les actions que le projet compte entreprendre pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés», a soutenu le représentant du Fida aux Comores.
Le secteur agricole occupe une place centrale dans l’économie comorienne avec 34,5 % au Pib, 57% des emplois et, ces dix dernières années, près de 90% pour des recettes d’exportation. Mais la tendance actuelle fait que le secteur perd ce rang au profit du secteur des services, selon de nouvelles données.
Les autorités comoriennes souhaitent ainsi redynamiser le secteur agricole touché de plein fouet par des chocs ces dernières années. De nombreux agriculteurs font face aujourd’hui aux aléas climatiques. Le secteur est presque à l’abandon. La production agricole a chuté. Les productions des cultures vivrières et maraîchères baissent faute d’accompagnement. Le pays est largement déficitaire en produits vivriers et importe environ 40% de ses besoins alimentaires.
Le vice-président Moustadroine Abdou a d’ailleurs fait savoir que «les objectifs de ce projet cadrent avec les grandes orientations du gouvernement à travers la Sca2d révisé pour la période 2017-2021 dans son premier axe stratégique». Il a indiqué la vision de l’Union des Comores de lutter contre l’insécurité alimentaire et développer une filière agroalimentaire.
«Le développement d’une agriculture intensive est écologiquement viable afin d’augmenter durablement la production agricole, contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la création d’emploi, à la distribution des revenus aux agriculteurs et aux recettes d’exportation», a précisé le vice-président, profitant pour saluer «l’appui multiforme» du Fida aux Comores.
Selon le responsable du projet, Ibrahima Bamba, les objectifs spécifiques du projet Prefer sont «d’améliorer la base productive, la résilience au changement climatique et la structuration des petites exploitations agricoles et d’accroitre la productivité agricole des ménages ruraux».
Le projet ciblera sept-cent ménages de petits exploitants agricoles dans quarante-huit villages identifiés dans les trois îles, selon toujours Ibrahima Bamba qui a fait savoir que le Fida a déjà décaissé environ 41,5 millions de dollars pour le financement de six projets.
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