logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Trois questions à Fouady Goulame : «Nous allons devoir travailler pour gagner des places dans le classement de Doing Bisness».

Trois questions à Fouady Goulame : «Nous allons devoir travailler pour gagner des places dans le classement de Doing Bisness».

Économie | -   Mariata Moussa

image article une
Arrivé à Kigali pour participer à la 22ème réunion du Cie, le président du bureau sortant de l’institution, Fouady Goulame, commissaire général au plan a répondu aux trois questions d’Al-watwan pour dresser le bilan d’un an d’activités. En dehors du bilan de la mandature comorienne, le commissaire est revenu aussi sur la thématique retenue à l’occasion de cette édition 2018.

 


Les Comores viennent de passer le flambeau au Rwanda pour la présidence du Cie, quel bilan dressez-vous après un an d’activités ?



Le bilan de cette présidence est très simple mais assez instructif. Nous avons posé les bases d’une intégration régionale à travers ce projet de mise en place d’une zone de libre-échange continentale en Afrique de l’Est et chaque pays a su concrétiser des actions. Pour le cas des Comores, cette action se présente par la conception d’un cadre stratégique de l’économie bleue, un pilier essentiel de développement des îles, en particulier de l’Union des Comores. Nous avons aussi, au cours de cette mandature, bénéficié du développement d’un bilan et d’un modèle de planification énergétique, à cette heure essentielle de la croissance économique et de la transition industrielle. Nous avons également soumis une requête pour étude d’impact de la mise en place de cette zone de libre-échange. Cette requête est pour l’heure retenue et sera bientôt réalisée pendant un an.


Cette 22ème du Cie avait comme thème «la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale en Afrique de l’est». Comment l’Union des Comores s’organise-t-elle pour se mettre en phase avec les autres pays membres ?



Dans cette dynamique, les Comores s’apprêtent à mobiliser beaucoup plus de recettes fiscales sachant que cela suppose la mobilisation de différents secteurs comme le foncier, le tourisme, la formation et le commerce. Il est donc question de miser moins sur les recettes douanières et de plutôt faire des douanes un outil de facilitation et d’échanges pour le commerce et pour l’intégration régionale. Dans cette optique, l’environnement des affaires reste fondamental. Nous allons devoir travailler pour gagner des places dans le classement de Doing Bisness. Cette volonté doit avoir le soutien de tous les acteurs et l’implication de tout le monde.

 


Quels sont les défis majeurs que l’Union des Comores s’assigne à l’issue de cette rencontre ?



Le premier défi repose sur la ratification de cet accord de libre-échange signé en mars dernier lors du sommet de l’Union africaine. La ratification de cet accord dépend avant tout de l’Assemblée nationale. L’autre défi, qui n’est pas le moindre est d’identifier nos atouts pour une réelle intégration régionale à partir de la transformation structurelle, notamment dans l’agriculture avec des chaines de valeurs impliquant les pays de la zone.
Cela doit se faire en prenant l’exemple de l’Uganda avec sa vanille, les Seychelles avec l’économie bleue, le Kenya, la Tanzanie et pourquoi pas le Rwanda pour la digitalisation. Il est question ici de rattraper notre retard dans ces différents domaines, qui constituent les bases de croissance de ces pays.

Mm         


Lire aussi : Les experts d’Afrique de l’Est échangent sur leur Zone de libre-échange


 

Commentaires