L’Union des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’artisanat des Comores (Uccia) avec ses partenaires de l’Océan Indien et de certaines industries locales, ont organisés un atelier de réflexion et d’échange, il y a quelques jours, à l’hôtel Le Kalyptus, en vue de stimuler les initiatives locales afin de renforcer des capacités commerciales dans la région de l’Océan Indien pour que le secteur devienne l’un des maillons forts du développement dans la sous-zone.
Ce programme, initié par l’Union des Chambres de Commerce de l’Océan Indien (Uccoi), et appuyé par l’Agence Française de Développement (Afd), vise, selon le Secrétaire générale de l’Uccia, Fakridine Abdoulhalik, «à promouvoir l’éclosion de l’industrie dans l’Océan Indien». Cette initiative est encouragée aux Comores, par la gestation de pépinières dans le secteur.
«Actuellement, on constate le développement des initiatives d’industrialisation dans le pays. Même si elles sont à l’état embryonnaire, elles commencent à émerger dans le paysage économique du pays. Ces initiatives touchant des secteurs comme la production de tuyaux, la fabrication de matelas, la production de parfums et d’eau minérale, etc, méritent d’être accompagnées afin de renforcer la confiance des acteurs dans le développement de leurs projets», soutient Fakridine Abdoulhalik.
Cet atelier, animé par des professionnels mauriciens est une occasion pour les acteurs locaux de «faire un diagnostic dans le but de dégager les contraintes que rencontrent les industriels comoriens dans leurs activités, de déterminer aussi le potentiel local ainsi que les faiblesses qui subsistent et réfléchir aussi sur la possibilité de développer à termes un partenariat avec leurs homologues de l’Océan Indien »,selon toujours le responsable de l’Uccia.
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Depuis les années quatre-vingt, des initiatives similaires avaient vu le jour avant de disparaitre subitement du paysage industriel comorien. Fakridine Abdoulhalik reconnait que «les contraintes qui empêchent l’émergence de notre industrie sont nombreuses». Ces contraintes «touchent plus particulièrement les infrastructures» sans oublier «la crise énergétique que le pays a traversé ces dix dernières années qui a fragilisé de façon considérable l’économie comorienne» mais aussi des contraintes liées «à la formation professionnelle» reconnait-il. «C’est pourquoi nous devons profiter de cette appartenance dans cet ensemble de l’Océan Indien, pour profiter et partager des expériences, pour se former à travers des partenariats techniques», ajoute-le secrétaire général de l’Uccia.
Oussoufa Abdou El Madjid