C’est le directeur de l’Office national de la vanille (Onv), Aboubakar Abdoulwahab, qui a pris la parole en premier devant les acteurs du secteur. Il expliquera que les prix ont été débattus depuis le 13 mai pour que « chaque acteur ne soit lésé. C’est un prix consensuel pour les producteurs, les préparateurs et les exportateurs ». On notera que si le prix du kilogramme de vanille verte est à 20.000 francs, celui rendu dans les magasins est à 21.000 tandis que celui déjà préparé est à 131.000. Enfin, « le prix franco à bord » est à 203.855 francs comoriens. Pour ce qui est de la contribution au budget de l’Etat il est passé à 1.500 francs par kilogramme exporté et tandis que « le fonds de soutien à la filière pour le préparateur est fixé au même prix que l’exportateur soit 1.400 francs comoriens ».
Pour sa part, le directeur de la stratégie agricole, Maansour Ahmed, insistera sur le fait que le chef de l’Etat a toujours veillé à ce que « le prix de la vanille comorienne soit aligné avec ceux du reste du monde ». Un avis que partage le ministre de l’Agriculture, Moustadroine Abdou, pour qui le président de la République a compris plus que n’importe qui l’importance du secteur agricole en général et vanillier en particulier.
« Le secteur agricole est la clé de voûte de l’économie. Il faut que notre jeunesse comprenne que l’avenir de notre pays, l’émergence prônée par le président de la République et l’économie nationale passe aussi par ce secteur. Il nous faut le redynamiser pour arriver à l’autosuffisance alimentaire et renforcer dans le même temps nos exportations », déclare Moustadroine Abdou.
Conscient des difficultés actuelles, Aboubakar Abdoulwahab et Moustadroine Abdou estiment qu’il faut réorganiser et sécuriser la filière. Le directeur de l’Onv promet même que, dès l’année prochaine, ils travailleront de concert avec les communes et les polices municipales afin de lutter contre les vols. Autre difficulté : la baisse de la production. « Nous sommes passés d’une production de 180 à 200 tonnes dans les années 80 à 33 et 35 tonnes aujourd’hui. A l’époque, en plus d’avoir la meilleure qualité au monde, nous étions aussi 3ème producteur mondial derrière Madagascar et l’Indonésie. Aujourd’hui, nous avons la même qualité certes, mais nous sommes au neuvième rang mondial », affirme Aboubakar Abdoulwahab.
On rappellera que lors de l’ouverture officielle de l’Office national de la vanille en juin 2017, un des objectifs fixés étaient d’atteindre les 90 tonnes sur les trois ans. Si aujourd’hui l’objectif n’est pas encore atteint de nombreux efforts ont été consentis bien que le cyclone Kenneth soit venu anéantir 20% de la production attendue cette année.
Lien : Vanille : le prix du kilogramme de vanille fixée demain après-midi
Abdallah Mzembaba