C’est parti pour deux semaines d’examens nationaux. Depuis le jeudi, 27 juin, le bal a été lancé par les candidats des examens professionnels (Cae et cap). Avant-hier, samedi 29 juin, les élèves du CM2 sont entrés dans la danse. Ils étaient 17.003, selon le ministère de l’Education, à passer l’examen d’entrée en sixième cette année au niveau national. 7771, inscrits à Ngazidja. A l’école Fundi Saïd Mnemoi, communément appelée Application, on a recensé 6 absents sur 429 candidats repartis sur 13 divisions, soit un effectif de 33 élèves par salle. La directrice de la célèbre école primaire de la capitale, Kamaria Mohamed, s’est réjouie de l’atmosphère dans laquelle s’est déroulé l’examen.
« Généralement, l’examen s’est bien passé. Les surveillants étaient au complet. Le matériel, également, convenait avec le nombre de candidats. Nous n’avons pas eu besoin de photocopier les épreuves, heureusement, comme il est trop souvent le cas pendant les éditions précédentes. Nous avons sensibilisé les surveillants sur le comportement à adopter devant les enfants. Il faut qu’ils se sentent à l’aise. C’est important », a-t-elle insisté. Les épreuves ont duré 7h. De 8h à 13h30. La tranche d’âge de l’ensemble de candidats qui se trouvaient à l’école application, se situait entre 8 à 14 ans.
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La composition française
Ankil M’madi est de ceux-là. Cet élève du groupe scolaire Fundi Abdoulhamid (Gsfa) a salué le comportement des surveillants. Parmi toutes les disciplines qu’ils ont eues à passer, Il y en a une qui a n’a pas du tout été abordable, selon le bambin de 11 ans. Lorsqu’on lui demandera le nom de cette épreuve, il sourira. « C’est la composition française », a-t-il répondu. Même son de cloche pour son camarade Ismael Ali. Bien qu’il se trouve au sous-centre de Mitsudje, il a également fait le même constat : « le français était moins abordable », dira-t-il. Interrogé lors de la deuxième recréation, et avant que le dernier sifflet ne retentisse, annonçant la rentrée, Ankil a laissé quelques conseils à l’endroit des autres candidats. « En classe, il faut se contenter de ce qu’on a dans sa matière grise. Ne pas écouter les informations lâchées au sein de la classe car le plus souvent elles sont fausses. Sinon, on risque d’être induit en erreur », a poursuivi le gamin.
Sur l’ensemble de l’île, l’examen n’a pas été entaché d’irrégularités, s’est félicité, pour sa part, le directeur de l’office des examens et concours au niveau de Ngazidja, Kabir Illiassa. « Sur les 7.771 candidats enregistrés (à Ngazidja), il n’y a eu qu’une trentaine d’absents sur tous les sites. Certains candidats ont accusé quelques retards. Cela n’a rien d’inhabituel étant donné qu’il s’agissait du premier examen national. Ça toujours été le cas. A part cela, on peut se permettre de dire que les épreuves se sont déroulées dans un climat paisible. Aucune sanction n’a été infligée à un enfant », a-t-il conclu. Cette année, le benjamin, parmi les jeunes candidats ayant passé l’examen d’entrée en sixième, était âgé de 8 ans. Le doyen avait 15 ans, enfin pour ceux qui étaient en CM2. On a toutefois recensé un candidat qui était âgé de 21 ans. Mais le directeur de l’Oec semble avoir trouvé une explication : «Il arrive que des candidats au Bepc aient besoin de présenter des relevés de la sixième. Donc, ils se présentent avec un statut de candidats isolés», a avancé Kabir Illiassa.