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Élection interrompue du président de l’université : Les enseignants menacent d’entrer en grève «d’ici samedi»

Élection interrompue du président de l’université : Les enseignants menacent d’entrer en grève «d’ici samedi»

Éducation | -   Abdou Moustoifa

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«Lassés de voir le processus resté au point mort», les enseignants menacent de lancer un préavis de grève illimitée qui devait être remis aux autorités à partir d’hier «si dans soixante douze heures, il n’y a pas eu une date pour le second tour de l’élection présidentielle de l’institution». Ils promettent de «ne pas fléchir» tant que leur principale doléance n’aura pas trouvée une oreille attentive.

 

La décision est tombée. L’université va retrouver ses vieilles habitudes. En effet, pour les soixante cinq enseignants qui avaient participé à l’assemblée générale avant-hier à Ifere, «l’heure est venue de hausser le ton». Réunis par le Syndicat des enseignants de l’Udc (Sneuc), qui était chargé, lors d’un précédent rassemblement, de trouver une solution à la crise consécutive au blocage du processus électoral, ils ont dit leur «consternation» devant la façon dont les choses évoluent. Certains parlent même de «mépris».

Après près de cinq heures de discussions, dominées par la question de l’élection malgré le fait que l’ordre du jour, portait également sur la situation financière, l’assistance a opté pour la grève. «Nous avions prévu de plancher sur deux questions mais nous nous sommes rendu compte qu’elles étaient étroitement liées. Pour nous, si nous trouvons un président, il sera automatiquement plus aisé de trouver des solutions à nos difficultés financières. Heureusement que nos collègues ont compris que le Sneuc a déployé ses efforts pour sortir de cette impasse mais que les blocages venaient de l’autre côté.

Le travail effectué par la sous-commission qui a même rencontré les candidats pour décrisper les esprits est resté sans suite» a expliqué Hassane youssouf juste après la fin de la rencontre. Certains enseignants soucieux des examens en cours à l’université ont proposé un délai de soixante douze heures, histoire de permettre aux étudiants qui passent la deuxième session de le faire. Parmi les premières conséquences de cette grève, la non-validation des résultats de l’année écoulée et l’arrêt de la correction des examens de la deuxième session.

«On ne fléchira pas tant que…»

On estime que la fin de toutes les sessions interviendra jeudi. «A Mwali, les responsables voulaient délibérer les résultats de la deuxième session dès ce mardi, mais nous leur avons empêché de le faire» a précisé le patron de Sneuc. L’annonce d’une grève servira-t-elle à quelque chose sachant que la plupart des étudiants qui ont passé à la première session connaissent déjà leurs résultats? Wait and see. En attendant, les enseignants qui semblent bénéficier du soutien du personnel Iatos, promettent de «ne pas fléchir» tant que leur principale doléance n’aura pas trouvée une oreille attentive.


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Pour les syndicalistes, la prochaine étape va consister à mener la sensibilisation au niveau des autres îles. «Très déterminés», ils disent avoir étudié toutes les options au cas où la crise s’éternise. Vont-ils tenir suffisamment longtemps? Le gouvernement pourra-t-il continuer à camper sur ses positions après les efforts qu’il a consentis à un moment ou l’autre la crise, celle du secondaire n’a toujours pas trouvé de solution?

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