Ahmed Abdallah Sambi sera auditionné lundi dans le cadre de l'enquête judiciaire sur la citoyennté économique. Il s'agit de la deuxième audition de l'ex-président qui est rentré au pays après un long séjour en France et qui se trouve dans la tourmente moins de trois semaines après la saisine du parquet de la République d’une plainte contre X sur le détournement des fonds de la citoyenneté économique et pour vente frauduleuse des passeports diplomatiques comoriens à des personnalités étrangères.
Ce samedi, 19 mai, une "note circulaire" ordonne le placement en résidence surveillée d'Ahmed Abdallah Sambi. Le secrétaire général du ministère de l'intérieur, signataire, s'appuie sur des "agissements" du leader du Juwa qui menacent l'ordre et à la sécurité publics. Mr Sambi aura la possibilité de sortir qu'en cas de "nécessité impérieuse" mais lui faudra adresser une demande auprès des "autorités en charge de la sécurité publique", indique la note du ministère.
Rappelons que l’ex président est interdit de quitter l’île de Ngazidja pour être à la disposition de la justice. il a déjà était auditionné à son domicile à Vwadju, mardi dernier.
Lire aussi : Interview de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi : “Je crains l’injustice et non la justice”
Ce vendredi, il a était contraint d’organiser son prêche traditionnel du ramadan à son domicile suite à une note de la préfecture du centre interdisant les prêches sans l'autorisation des oulemas de Moroni.
Rappelons que dans le cadre de l'enquête judiciaire sur la Citoyenneté économique, le procureur de la République de Moroni a émis un ordre d’empêchement de quitter le territoire et l’île contre douze personnes.
Lire aussi : Détournement supposé des fonds de la citoyenneté économique: Les auditions de l’enquête préliminaire se poursuivent
Outre l’ex président sambi, l’on compte Zouber Ahmed Soufiane, ancien ambassadeur aux Emirats arabes-unis, Abou Achirafi Ali Bacar, ancien directeur général de la police, Mohamed Bacar Dossar, ancien ministre des Affaires étrangères, l’ancien ministre de la Justice, M’madi Ali. La mesure concerne également, l’ancien président, Ikililou Dhoinine, son ancien vice-président, Nourdine Bourhane, l’ancien ministre des Finances, Mohamed Ali Soilih, l’ancien directeur de la police, Hair Elkarim Hilali, les anciens ministres de l’Intérieur, Ibouroihima Mhoumadi Sidi, Bacar Houmadi et Abdousatar Mohamed Sambi.
Le parquet a motivé cette décision par le fait que « ces personnes sont appelées à être entendues incessamment et être mises à la disposition des enquêteurs ».
La rédaction vous conseille :