«Le total des projets de développement directs avec financement saoudien au cours de cette période de 2017-2018 est estimé à 20 milliards 860 millions de francs comoriens». En insistant sur ce chiffre, l’ambassadeur saoudien à Moroni a souhaité montrer combien l’Arabie Saoudite accorde «un intérêt particulier» à ses relations avec l’Union des Comores. Santé, éducation, infrastructures, appui à l’administration publique comorienne, le diplomate a indiqué que cet accompagnement «montre l’enracinement des liens et le respect entre nos deux pays». Hamad Ben Mouhamad Al-Hajiri précise que «certains projets ont été signés lors de la visite de Son Altesse, le ministre de l’intérieur, le prince Abdelaziz bin Saoud bin Nayef bin Abdelaziz au mois de juillet dernier».
Le royaume finance divers chantiers routiers en cours d’exécution notamment l’axe routier Hahaya-Galawa, celui de Dindri-Lingoni à Ndzuani dont le coût cumulé est estimé à 11 milliards de francs comoriens.
En tout, 14 médecins poursuivent des formations dans différentes spécialités en Tanzanie et ce grâce à un appui financier de « 450 millions de francs comoriens pour une période de 3 ans ». Le pays a mobilisé près de 300 millions de francs comoriens pour financer des infrastructures scolaires au niveau des trois îles.
Accompagnement multiforme
L’Arabie saoudite, selon son ambassadeur, continuera à renforcer ses liens historiques et assistera l’archipel dans sa voie vers le progrès de la population grâce à «une croissance économique avantageuse pour améliorer la vie quotidienne des citoyens». Le diplomate est revenu sur la situation politique avec des précisions nettes. «Le gouvernement saoudien soucieux de la consolidation de la sécurité et de la stabilité…respecte le choix du peuple comorien dont son désir de changement». Une allusion à la mise à l’adoption, le 30 juillet, de la nouvelle constitution. L’ambassadeur saoudien a encore une fois renouvelé la souveraineté des Comores «sur tous ces territoires».
Il espère que le royaume saoudien inspire la voie des autres pays à travers le monde avec «sa force économique…sa civilisation et son histoire» mais surtout «sa position géostratégique» qui, ensemble, selon Alhadjiri «constituent un carrefour central pour relier les trois continents».
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Remerciant le chef de l’Etat, Azali Assoumani, l’ambassadeur n’a pas manqué de faire part des reconnaissances des plus hautes autorités de son pays à l’égard des autorités comoriennes, de l’assistance présente et du peuple comorien pour avoir partagé, de près ou de loin, les moments forts de cette fête nationale saoudienne qui marque «l’unification du royaume par le roi fondateur Abdul Aziz Bin Abdul Rahman Al Saud». Le diplomate attend une consolidation de la coopération comoro-saoudienne et «les directives» du Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud sous l’impulsion du prince héritier Mohammed bin Salman bin Abdulaziz.
De nombreuses autorités comoriennes avaient assisté à cette cérémonie dont le ministre premier Moustadroine Abdou aux côtés des autres membres du gouvernement. Le Grand Mufti de la République, docteur Said Toihir Ahmed Maoulana, l’ancien gouverneur Said Hassane Said Hachim, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Bourhane Hamidou, le chef de l’opposition, Mohamed Ali Soilihi, ainsi que d’autres anciennes autorités comme les gouverneurs Anis Chamsidine et Mouigni Baraka Said Soilihi.
A.S.Kemba