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Stabilité politique du pays / Vers une convergence des opinions entre Pouvoir et Opposition

Stabilité politique du pays / Vers une convergence des opinions entre Pouvoir et Opposition

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Dans sa rencontre avec les leaders de l’Opposition, le chef de l’Etat Azali Assoumani «a accepté de mettre en œuvre les mesures recommandées par le dialogue inter comorien aux fins d’obtenir un apaisement du climat politique national», selon les propos de Mohamed Ali Soilihi. Ainsi, à en croire le directeur de cabinet à la présidence de la République, Youssoufa Mohamed Ali, «le président de l’Union a accepté une révision des décisions administratives à ne pas confondre avec celles qui ont à voir avec les affaires juridico-judiciaires». Il citera en guise d’exemple, l’arrêté de Barwane. Les deux parties se sont convenues de la nécessité de poursuivre le dialogue et selon Beit-salam, «l’on assiste à une convergence des opinions des deux protagonistes».

 

Recommandée à l’issue des trois jours du dialogue inter comorien, la rencontre entre le chef de l’Etat, Azali Assoumani, et celui de l’Opposition, Mohamed Ali Soilihi, a eu lieu hier, mardi matin, au palais de Beit-salam. À en croire les différentes interventions des deux parties devant la presse, les discussions s’annoncent fructueuses. C’est en tout cas ce que confirme le directeur de cabinet du président de la République, Youssoufa Mohamed Ali. Pour ce dernier, «l’on assiste à une convergence des opinions des deux protagonistes. Chaque partie est dans son rôle et le pays a besoin d’une forte opposition pour son développement».


Au cours des échanges, les questions liées aux libertés fondamentales ont encore une fois été sur la table. «Le président de l’Union a accepté la mise en œuvre des différentes mesures préconisées pour aboutir à l’apaisement du climat politique. La situation de la liberté de réunion, d’expression et de circulation sans oublier la liberté de la presse et de la situation des prisonniers seront donc revues. Nous nous sommes engagés à décrisper l’environnement politique pour l’intérêt du pays, raison pour laquelle, j’appelle tout le monde en particulier les journalistes à contribuer pour atteindre cet objectif», a lancé l’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi.


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Des affirmations corroborées par le directeur de cabinet du président de la République chargé de la défense qui tient tout de même à ce que l’on ne fasse pas d’amalgame. «Le président a accepté une révision des décisions administratives, et non celles qui ont à voir avec les affaires juridico-judiciaires. Celles-ci sont dans le ressort justement de la Justice. Par mesures administratives, on peut évoquer l’arrêté de Barwane qui pourrait être supprimé afin de libérer la parole pour tout le monde. Toutefois pour les manifestations, les organisateurs prendront les responsabilités en cas de dérapages», a tenu à préciser Youssouf Mohamed Ali.


Ce dernier loue «l’esprit de respect mutuel» qui a guidé la rencontre et soutient l’idée selon laquelle les discussions doivent se poursuivre. «Si la volonté de finir les discussions existe, les choses iront plus vite. Pour cela, l’on a préconisé la mise en place d’un cadre de concertation entre les deux parties, chacun dans son rôle en respectant les institutions», devait-il affirmer avant d’annoncer que la rencontre n’a pas abordé la question des élections bien que selon la nouvelle constitution «le chef de l’Etat a jusqu’à un an pour organiser toutes les élections».

 

Pour le président de l’Union de l’opposition,  Mohamed Ali Soilihi, le président Azali Assoumani a également «accepté l’ordre du jour avalisé par les deux délégations et a pris l’engagement de faciliter le processus de négociation afin de mettre fin à la crise actuelle qui oppose le Pouvoir et l’Opposition». Selon l’ancien vice-président, la rencontre de Beit-salam visait deux objectifs à savoir «une volonté d’atteindre l’apaisement et poursuivre le dialogue». Répondant à une question sur l’organisation des élections présidentielles anticipées, le chef de l’Opposition estime que le sujet n’était pas sur la table et que «si le gouvernement planche déjà sur cette échéance, il ne fait que suivre son programme pas celui des opposants».

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