Placé en détention provisoire depuis le 7 août dernier pour son implication présumée dans la tentative d’assassinat du sergent Ali Radjabou, le trésorier adjoint du Juwa, Alfonse Mlanao a bénéficié d’une mise en liberté provisoire. Intervenue le mardi 6 septembre suite à une décision du magistrat instructeur, cette décision est assortie d’une mesure de contrôle judiciaire qui interdit l’inculpé de quitter l’île de Ngazidja sans l’autorisation du juge d’instruction. En dehors de cette restriction de ses droits d’aller et venir, Alfonse Mlanao est contraint de se présenter au cabinet du juge d’instruction pour les pointages hebdomadaires, deux fois par semaines et aussi répondre impérativement aux convocations du juge d’instruction.
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Selon un de ses avocats, Me Mahamoud Ahamada, cette décision est intervenue suite à une demande adressée au juge d’instruction, le vendredi 2 novembre. «C’est un grand pas qui a surpris plus d’un car personne n’était au courant de cette demande et je ne peux que me réjouir», a déclaré l’avocat. Me Mahamoud Ahamada dit être en partie satisfait. «J’aurai aimé que tout le monde puisse recouvrir sa liberté, mais le juge ne l’a pas vu ainsi. En soi, cette liberté accordée à Alfonse Mlanao est une bonne nouvelle, nous prenons acte et le combat continue pour tous ceux qui restent à la maison d’arrêt», a-t-il ajouté. Pour l’avocat, ces personnes poursuivies dans cette affaire de tentative d’assassinat du sergent Ali Radjabou se trouvent en détention provisoire car «la procédure et les circonstances ont voulu qu’elles soient placées en prison».
Au sujet des trois autres personnes poursuivies pour les mêmes faits, Me Mahamoud Ahamada a confié qu’il a également interjeté appel sur l’ordonnance du rejet de la demande de mise en liberté provisoire formulée au profit de l’ancien ministre de l’intérieur, Ahmed Hassani El-Barwane et Ahamed Abdou Chacour, respectivement secrétaire général et porte-parole du Juwa.
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«A mon avis, ces deux personnes doivent également bénéficier d’une mise en liberté provisoire, étant donné que jusqu’à preuve du contraire, je ne pense pas qu’il y ait un élément dans le dossier qui prouve que ces personnes ont participé dans cet acte d’agression», devait-il expliquer avant de poursuivre qu’il n’y a pas «de raison que ces personnes restent en prison car elles n’ont rien fait et ont des garanties sérieuses de représentation».